Mark Ruffalo serait-il une nouvelle icône féministe ? Dans une lettre ouverte publiée samedi 17 août sur le Tumblr Stop Patriarchy, l'acteur américain défend avec conviction le droit à l'avortement, de plus en plus restreint dans de nombreux États américains.
Dans cette lettre très personnelle, dans laquelle il évoque ses deux filles et le choix qu'a fait sa mère d'avorter quand elle était plus jeune, Mark Ruffalo rappelle que le droit à l'avortement, plus qu'un droit constitutionnel, est l'expression fondamentale de la liberté qu'ont les femmes de disposer librement de leur corps. Il écrit : « Je suis un homme, je pourrais dire que cela ne me regarde absolument pas. Sauf que j'ai deux filles et que ma mère a été obligée de se faire avorter illégalement dans un État où l'avortement était interdit lorsqu'elle était jeune. Ça lui a coûté 600 dollars. Elle a vécu sa vie de mère qui avait décidé quand elle aurait des enfants, et une femme qui gagnait sa vie si elle le souhaitait. Je veux que mes filles aient la même liberté. »
Considéré comme un droit constitutionnel depuis la promulgation de l'arrêt Roe v. Wade en 1973, qui le considère comme partie intégrante du droit à la vie privée, le droit à l'avortement est pourtant mis à mal dans certains États, notamment le Texas qui, depuis le mois de juillet, interdit aux femmes d'avorter au-delà de 20 semaines de grossesse, sauf en cas de danger pour leur santé. Dans des États comme le Mississipi, le Nebraska ou le Missouri, il est aussi de plus en plus difficile pour les femmes de trouver un établissement pratiquant les IVG : 95% des comtés de ces trois États ne comptent plus aucune clinique procédant à des avortements.
Un retour en arrière et un conservatisme moral qui inquiète Mark Ruffalo, pour qui les femmes devraient toujours être libres de choisir. « Je fais confiance aux femmes et à leurs choix. J'ai confiance en leur rapport avec leur corps et avec leurs enfants. Je considère qu'elles sont suffisamment honnêtes, sages et dignes pour se battre pour ce droit à l'avortement et ne pas se voir obligées de l'exercer de manière criminelle jusqu'à risquer la mort ou la prison. »
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