La loi a beau avoir été promulguée le 18 mai par le président de la République, rien n'y fait : certains indécrottables anti-mariage gay continuent de s'y opposer bec et ongle, même s'ils sont des élus de la République. C'est le cas de Jean-Michel Colo, maire divers droite de la petite ville d'Arcangues, au Sud de Biarritz, qui a défrayé la chronique en fin de semaine dernière pour avoir publiquement refusé de marier deux personnes même sexe. Invoquant une « clause de conscience » qui l'empêcherait, lui et l'ensemble de son conseil municipal, de se plier à la loi en officiant aux unions homosexuelles, le maire d'Arcangues a suscité la colère de nombreuses personnalités politiques. Mais visiblement, pas celle de Marine Le Pen.
Interviewée ce lundi 10 juin à la Matinale de i
Jugeant qu'il devrait en être de même avec les maires qui s'opposent au Mariage pour tous, la présidente du Front national s'est risquée à un rapprochement discutable avec l'IVG, en faisant référence aux médecins qui, au nom de la liberté de conscience, refusent de pratiquer des avortements. Pour Marine Le Pen, il devrait en être de même avec les maires qui refusent de marier des personnes de même sexe. « François Hollande aurait dû permettre une liberté de conscience aux maires comme il s'y était engagé. Mais il s'est rétracté sous la pression d'un micro-lobby lesbien, gay, trans, bi, je ne sais pas quoi, et il s'est mis dans une position très difficile avec des maires et des adjoints qui ont le plus grand mal à violer leur propre conscience. »
Les maires refusant de célébrer des mariages homosexuels s'exposent, a rappelé Manuel Valls le 8 juin, à « une sanction pénale particulièrement importante. » Considérés comme des élus discriminant les couples homosexuels, les maires risquent une peine de 5 ans d'emprisonnement et une amende de 75 000 euros. C'est le cas du maire d'Arcangues, qui s'est vu rappeler à l'ordre par Colette Capdeville, députée PS de sa circonscription. Par ailleurs, le président du Comité de défense des homosexuels Alexandre Marcel a annoncé qu'il allait déposer plainte contre Jean-Michel Colo et ses adjoints pour discrimination.