Les députés débattent ce 27 mars sur une proposition de loi visant à autoriser la recherche sur l’embryon. Si elle est interdite depuis 2004 en France, des recherches peuvent tout de même être opérées grâce à une dérogation. Il serait aujourd’hui question à l'Assemblée de passer d’une interdiction avec dérogation à une autorisation qui serait l’objet de contrôles. Il faudrait réunir quatre conditions pour voir son projet de recherche autorisé : la pertinence scientifique de l’objet de recherche, sa finalité médicale, il doit pouvoir être conduit avec des embryons humains et respecter des garanties éthiques. Ces contrôles seront opérés par l’Agence de biomédecine.
Libération rapporte que des députés UMP ont multiplié dépôts d’amendements et motions de procédure sur le texte. Le débat ayant lieu sur une seule journée, la « tactique UMP » permettrait ne pas arriver au bout des discussions. L’autorisation des recherches sur l’embryon et les cellules souches faisait partie des arguments de campagne de François Hollande. Le député PS Jean-Louis Touraine estime qu’il « est grand temps de franchir un pas supplémentaire et de passer à un régime d’autorisation ». Catherine Lemorton, présidente PS de la Commission des affaires sociales, estime de son côté que « ce texte est très attendu des chercheurs, du public comme du privé ».
Victoria Houssay
Bioéthique : le transfert d’embryon post-mortem validé en commission
Bioéthique : la recherche sur l'embryon reste interdite
FIV : les embryons congelés plus résistants que les autres