Abha Maheshwari et ses collègues de l’université d’Aberdeen en Ecosse viennent de publier un article en ligne, sur le site de la revue Fertility and Sterility, qui corrobore la thèse de bébé en meilleure santé lorsqu’une fécondation in vitro (FIV) est réalisée à partir d’un embryon congelé. En revanche, ils n’ont pas précisé le mode de congélation des embryons – lente ou vitrification. Le risque d’hémorragies post-accouchement est ainsi réduit de 33% en cas d’implantation d’un embryon congelé, par rapport à un embryon frais. Les naissances prématurées sont moins répandues (diminution de 16%) et la mortalité périnatale se réduirait de 32%. Ils remarquent également deux fois moins de risques de naissance d’un nourrisson de petite taille et 31% de moins de bébés de faible poids.
Ces résultats positifs pourraient être la conséquence d’une meilleure synchronisation de l’utérus de la femme avec l’implantation de l’embryon, puisqu’il est expressément préparé pour cet acte à un moment précis. En revanche, l’implantation d’un embryon frais se fait en fonction du cycle menstruel de la femme et ne comporte aucune stimulation provoquée. Les scientifiques pensent également que le processus de congélation est un moyen supplémentaire de sélection naturelle pour les embryons les plus vigoureux. Une réserve demeure tout de même : les FIV avec des embryons congelés augmentent les risques d’accouchement par césarienne de 10%, ce qui pourrait freiner la mutation des FIV d’embryons frais vers les FIV avec embryons congelés.
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Laure Gamaury
Source : lepoint.fr
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