C’est à peu près la seule ouverture présente dans le projet de révision des lois bioéthiques : le transfert d’embryon post-mortem a passé l’épreuve de la commission spéciale. Ce groupe de députés réuni depuis lundi avant que le texte ne soit soumis au Parlement (à partir du 8 février) a validé le recours au transfert d’embryon après la mort du géniteur, à condition que la démarche de fécondation in-vitro ait été entamée par le couple avant le décès du conjoint. Les embryons congelés pourront être réimplantés dans l’utérus de la femme sur décision de celle-ci dans les 6 mois qui suivent la mort du père, un délai qui pourra être prolongé jusqu’à 18 mois pour permettre plusieurs tentatives. Si le couple est divorcé ou si la veuve se remarie, la procédure sera impossible. L’insémination post-mortem en revanche restera interdite.
Par la voix de la secrétaire d’Etat chargée de la Santé, Nora Berra, le gouvernement s’était opposé à cette mesure, arguant que ce type de procédure allait « faire naître un orphelin ». Ce volet de la révision des lois bioéthiques ne manquera pas de susciter les débats lors de son passage à l’Assemblée.
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