Aung San Suu Kyi, la lauréate du prix Nobel de la paix 1991 et l’icône de la démocratie birmane va réaliser son premier voyage hors de Rangoun, depuis sa libération en novembre 2010. Ce déplacement n’aura pas un but politique, a prévenu un cadre de la Ligue nationale pour la démocratie (LND, parti de Aung San Suu Kyi officiellement dissout en janvier 2011).
Dès lundi, elle s’envolera avec son fils pour l’ancienne capitale impériale Bagan, connue comme l’un des plus magnifiques sites architecturaux au monde. Le régime birman, peu rassuré à cette annonce, met en garde l’opposante sur les risques de voyager en province. En 2003, Aung San Suu Kyi et son équipe avaient été agressés lors d’une embuscade, apparemment organisée par la junte. Cette agression avait conduit à son placement en résidence surveillée pour sept ans.
Les réactions de la communauté internationale à cette annonce n’ont pas tardé. Washington a appelé les autorités à « s'assurer qu'Aung San Suu Kyi jouisse de la liberté de voyager, d'exprimer ses opinions et de pleinement participer à des activités politiques ». Londres s’inquiète du « ton menaçant » des autorités vis-à-vis de l'icône birmane, tandis que Paris dénonce « un déni de démocratie ».
(Source : libération.fr)
Charlotte Charbonnier
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