La lutte contre le cancer du sein est-elle sur le point d'atteindre un tournant ? Des chercheurs britanniques de l'University College de Londres (Angleterre) ont rendu public dans la revue scientifique Genome Medicine, vendredi 27 juin, une étude affirmant qu'un test sanguin pourrait permettre d'anticiper l'apparition du cancer du sein 10 ans à l'avance.
Pour détecter la potentielle tumeur maligne, le Dr Martin Widschwendter, co-auteur de l'étude, explique que les chercheurs ont « identifié une signature ADN chez les femmes qui ont le gène BRCA1 », et qu'« étonnamment, cette même signature a été retrouvée chez de nombreuses femmes ne possédant pas le BRCA1 ». Actuellement, seul le gène BRCA1, responsable des cancers du sein dans 10% des cas, pouvait être détecté par test sanguin.
Toujours selon le Dr Widschwendter, ce test, jugé « prometteur », permettrait ainsi d'élargir et de personnaliser au mieux la palette des traitements : changement du mode de vie, suivi intensifié, chimiothérapie ou autres traitements préventifs font parties des options possibles, explique le scientifique. L'idée étant, affirme-t-il, « d'aider ces femmes à contrôler le risque ».
Si les méthodes de prévention ne cessent de s'améliorer, il s'agit d'une véritable course contre la montre. Chaque année, 48 000 nouveaux cas de cancer du sein sont dépistés rien qu'en France.