De l'avis de la communauté scientifique, l'alimentation est l'un des facteurs permettant de réduire les risques de cancer, et notamment qui touche tant de femmes dans le monde. Cela semble simple et évident, mais encore faut-il identifier quelle nourriture est saine et particulièrement bénéfique, même s'il n'y a bien entendu pas d'aliment miracle.
Bien que controversé, le docteur David Servan-Schreiber, aujourd'hui décédé d'un cancer du cerveau, a beaucoup travaillé sur les liens entre l'alimentation et le cancer. Auteur de Anticancer : Prévenir et lutter grâce à nos défenses naturelles (Laffont, 2007), le médecin prend exemple sur l'Asie du sud-est ou du Maghreb où, d'après lui, certains cancers sont absents du fait d'une alimentation spécifique. Interviewé par Doctissimo, il conseille quelques aliments qui peuvent contribuer à prévenir voire ralentir le cancer, y compris du sein :
Les aliments riches en oméga-3, ces acides gras que l'on retrouve dans les huiles de lin ou de colza, les noix, mais aussi dans les poissons gras comme le hareng, le saumon, les anchois, les sardines ou le maquereau. On retrouve là les principaux aliments des régimes méditerranéens et nordiques. Un constat corroboré par les études menées par des chercheurs de l’école de médecine de Washington, de l’institut Dana-Farber Cancer et de l’école médicale de Harvard.
Les fruits et légumes. Ils contiennent non seulement des fibres mais aussi de nombreuses molécules permettant de prévenir le cancer, et pas seulement du sein. D'une manière générale, réguler son poids permet aussi de lutter contre le cancer du sein... Privilégiez donc soupes et salades.
Le thé vert. Le docteur Servan-Schreiber notait que la mise en culture de cellules cancéreuses dans du thé vert stoppait leur progression. Un breuvage, à l'entendre, qui serait donc à déguster sans modération.
Le curcuma, l'épice qui compose en grande partie le curry et qui est censée être un puissant anti-inflammatoire. Or, comme le rappelait là-aussi David Servan-Schreiber, le cancer se développe à partir des inflammations des tissus.
Outre les conseils de David Servan-Schreiber, on peut citer, comme aliments qui nous veut du bien, les champignons, d'après une étude parue en 2010 dans la revue Nutrition and Cancer, mais aussi les graines de grenade qui sont riches en acide ellagique. Cet anti-oxydant permet d'inhiber une enzyme favorisant l'apparition du cancer. Enfin, ainsi que l'ont établi des chercheurs du City of Hope's Beckman Research Institute, les lentilles, haricots et légumineuses sont aussi hautement conseillés (The American Journal of Clinical Nutrition de 2009.
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Dans le cas inverse, si certains aliments sont à consommer sans presque aucune modération, d'autres exigent plus de pondération. Nos ennemis ? La graisse trans et le sucre que voici.
Les acides gras trans, principalement présents dans les produits laitiers (beurre, crème et dans une moindre mesure le lait), la viande de ruminant (bœuf, mouton...) ainsi que les huiles de friture et les huiles hydrogénées (présentes dans les produits industriels comme les biscuits, plats préparés...) sont à éviter.
Les oméga-6, acides gras contenus dans les huiles végétales, les oeufs, la viande et certains poissons. C'est une substance que l'on consommerait trop en Occident et dont le ratio devrait, selon certains spécialistes, respectivement être de un Omega 3 pour cinq Omega 6.
Les boissons et aliments sucrés car le sucre nourrit directement les cellules cancéreuses lorsqu'elles sont présentes.
Rien de nouveau sous le soleil mais c'est donc une alimentation équilibrée et un mode de vie sain qui peut prévenir au mieux du développement des cellules cancéreuses. L'alimentation ne saurait bien entendu être le seul facteur de santé. En voici donc quelques autres qui peuvent vous être utiles.