L’enfant prodige a encore frappé, cette fois-ci avec une déclaration d’amour pour la figure maternelle - une mère esseulée merveilleusement interprétée par Anne Dorval, aux côtés d’Antoine-Olivier Pilon et Suzanne Clément. La justesse de cette mélocomédie et de son trio d’acteurs va-elle permettre à Xavier Dolan de l’emporter ce soir ? Le jeune réalisateur et son équipe sont d’ores et déjà pressentis pour la Palme d’or. Il serait très étonnant que Dolan reparte les mains vides à l’issue de la soirée.
Une mesure de frères Dardenne, le tout allongé de beaucoup de Marion Cotillard ? Et si c’était le cocktail dont tout le monde avait besoin à Cannes ? Coup de coeur de la presse, « Deux jours, une nuit » est un long-métrage qui ne se perd pas dans les détails. En pleine crise, le film dresse un constat implacable du monde du travail, mené par l’ex-Môme Piaf, méconnaissable.
Comment imaginer le réalisateur de « Timbuktu » repartir bredouille ? Toujours l’un des grands favoris pour la Palme d’or, le film avait immédiatement séduit la critique. Difficile d’oublier l’image d’Abderrahmane Sissako en larmes lors de sa conférence de presse alors qu’il évoque sa révolte contre les injustices du régime de terreur des djihadistes. On imagine au moins le grand prix du jury pour ce cinéaste.