L'actrice Jameela Jamil, fondatrice du mouvement body positive I Weight, s'en était déjà prise aux soeurs Kardashian qu'elle accusait d'être des "agents doubles du patriarcat".
C'était en août dernier et elle expliquait dans une émission de radio : "Parce que vous ressemblez à une femme, nous vous faisons confiance, nous pensons que vous êtes de notre côté, mais vous nous vendez quelque chose qui ne nous fait pas vraiment nous sentir bien. Vous nous vendez un idéal, une forme corporelle, un problème de rides, un problème de vieillissement, un problème de gravité, un problème de graisse corporelle."
Pour elle, aucun argent du monde n'est acceptable quand il s'agit de faire passer un message de détestation de leur corps aux femmes.
Aujourd'hui, l'actrice s'en prend aux rappeuses Cardi B mais aussi à Iggy Azalea, qui ont cédé aux sirènes mercantiles pour faire la promotion sur leurs réseaux sociaux de thés soi-disant "détox". Ces produits ne seraient en fait que de très mauvais laxatifs pouvant entraîner des séquelles à long terme. Déjà pointés du doigt pour leurs conséquences, des influences en font pourtant régulièrement la promotion, même en France.
Cardi B a ainsi posté une vidéo de mauvaise qualité sur son compte Instagram, où elle fait la promotion d'une marque de thé, en sous-vêtements et en proposant à ses abonné·es un code promo. Un grand classique pour ce genre de produit prétendument amaigrissant.
Alors samedi 24 novembre, quand Jameela Jamil a vu le compte Instagram de Cardi B, son sang n'a fait qu'un tour : "Ils ont eu Cardi B sur le thé laxatif 'détoxifiant' délirant et insensé. Mon dieu, j'espère que toutes ces célébrités chient dans leur froc en public, comme le font les pauvres femmes qui achètent ces absurdités sur leur recommandation. Non pas qu'ils prennent vraiment cette merde. Ils le brandissent parce qu'ils ont besoin de plus d'argent".
La militante rappelle ensuite la dangerosité de ces thés et quelles conséquences ils peuvent avoir sur la santé.
Puis c'est au tour de la chanteuse Iggy Azalae d'en prendre pour son grade par une Jameela Jamil très en verve: "Un autre agent double pour le patriarcat mord la poussière.... Quand ces femmes qui sont couvertes en chirurgie plastique cesseront-elles de dire à leurs disciples de boire un laxatif pour leur ressembler ? C'est tellement embarrassant et cela encourage les comportements de désordres alimentaires."
Elle demande ensuite à toutes ces stars d'être de "meilleures alliées" pour les femmes.
Jameela Jamil parle ouvertement de ses problèmes d'anorexie à l'adolescence. Sur Twitter, après sa remontrance à Iggy Azalea, elle raconte : "J'étais l'adolescente qui s'est affamée pendant des années, qui a dépensé tout son argent sur ces remèdes miracles et laxatifs et j'ai suivi les conseils des célébrités sur la façon de maintenir un poids qui était inférieur à ce que mon corps voulait qu'il soit. J'étais malade, j'ai eu des problèmes de digestion et de métabolisme toute ma vie."
L'actrice de la série The Good Place est partie en guerre contre ces people qui se servent de leurs millions d'abonnés pour encaisser des chèques tout en faisant du body shaming : "Je ne vais pas cesser de m'en prendre à tous ces gens, hommes et femmes, qui perpétuent cette culture répugnante de forcer les femmes à rester mince et à se prendre pour des poupées afin d'être acceptées par la société."
Elle ajoute : "Il y a 20 ans, les célébrités qui plaquaient de faux idéaux patriarcaux sur d'autres femmes pouvaient être excusées de ne pas comprendre les ramifications de ce mauvais comportement, car il y avait moins d'informations et aucun média social et aucune prise de conscience de la santé mentale ou de la positivité du corps. Mais MAINTENANT ?"
Jameela Jamil conclut : "Donnez les codes de réduction à vos nutritionnistes, chefs personnels, entraîneurs personnels, retoucheurs et chirurgiens plastiques, sales menteurs."
Contactée par le site Buzzfeed, la chanteuse Cardi B n'a pas souhaité répondre à la polémique et sur ses pratiques de ventes plus que douteuses à destination d'un jeune public.