Carenity ressemble à tous les réseaux sociaux : un mur, des posts et un groupe d’ami. Toutes les fonctionnalités sont disponibles, sauf qu’ici les internautes se réunissent pour parler santé. Certains sont atteints d’une maladie chronique, d’autres ont un proche qui en souffre. Ici, on discute démarches administratives, nouveaux traitements ou effets indésirables. On trouve une oreille attentive, une expérience ou une réponse avisée à portée de clic. « Diabète, hypertension artérielle, trouble bipolaire… Les maladies chroniques concernent un Français sur quatre, et ce ratio ne va faire qu’augmenter, commente Michael Chekroun, le fondateur de Carenity. En sollicitant aussi les proches de patients, nous nous adressons en réalité à tous. »
Ce modèle, Michael Chekroun l’a importé des Etats-Unis. En 2009, alors qu’il est encore conseiller en stratégie dans une entreprise spécialisée en santé, il assiste à la présentation d’un réseau social américain destiné aux maladies chroniques. Et depuis longtemps déjà, il rêve de monter son entreprise : « J’ai fait ce métier en me disant que j’y accumulerai suffisamment de connaissances pour pouvoir créer ma boîte », se souvient-il. Depuis longtemps aussi, il aide un de ses proches à chercher de nouveaux traitements, sans réellement trouver de source fiable. « Ç’a été le déclencheur : à l’été 2010, j’ai tout quitté pour me consacrer à ce projet. »
30 000 inscrits d’ici à fin 2013
Le jeune entrepreneur imagine alors Carenity en trois volets : une communauté de patients regroupés par affection, un tableau de bord qui permet une meilleure observance de son état de santé et la possibilité de participer à des enquêtes en ligne. « Nous avons basé notre modèle économique sur la vente de ces études auprès des professionnels ou des laboratoires pharmaceutiques. C’est l’utilisation du 2.0 dans ce qu’il a de mieux : l’exploitation d’un savoir "profane" qui ne peut que bénéficier au patient. » Après six mois de mise au point technique et juridique, le site voit le jour en avril 2011.
Michael Chekroun bénéficie alors de deux prêts d’honneur (Réseau entreprendre Paris et Scientipôle Initiative) et obtient une place dans l’incubateur de Paris biotech Santé. « Le plus compliqué a été de convaincre les investisseurs. Moi-même je me suis questionné sur la pertinence de ce modèle américain en France et sur le timing. » Pourtant, dès novembre 2012 la plateforme dépasse les 10 000 inscrits et compte atteindre les 30 000 d’ici la fin 2013. « Mais, ce dont je suis le plus fier aujourd’hui, insiste le jeune entrepreneur, c’est d’être jugé utile par nos membres. Le taux de reconnexion le prouve : quand on tend le micro aux patients, ils sont ravis de prendre la parole ! »
- Aller rencontrer ses futurs clients quand on prépare son business plan et penser que le budget fixé sera divisé par deux alors que le temps de réalisation sera, lui, doublé.
- Privilégier des investisseurs actifs qui pourront aussi vous ouvrir leurs portes et leur carnet d’adresse.
- Etre prêt à s’adapter. Savoir que l’on va forcément évoluer : le projet doit être génial à la fin et non au début.
11 juillet 1977 : naissance à Montpellier
Juin 2000 : diplômé de l'Edhec et de la London School of Economics
Janvier 2011 : création d’Else Care SAS au capital de 10 000 €
Avril 2011 : mise en ligne de Carenity.com
Novembre 2012 : cap des 10 000 inscrits atteint
Créer des ponts entre le business et le design
Pickaboonanny : une armada de baby-sitters bilingues à votre service
La Ruche qui dit Oui ! : un deal locavore 2.0
Pop in The City : un concentré de Pékin Express