Il y a encore quelques mois, Sophie Gray faisait partie intégrante de la communauté "fitspo", connue pour prôner une alimentation saine et une activité physique soutenue, quitte à tomber dans la dictature du corps parfait. Mais durant l'été 2017, l'instagrammeuse canadienne a eu une révélation. Terminé les interminables cours de fitness, les séances photos et l'angoisse de la cellulite : pour Sophie Gray, l'heure était venue d'enfin s'accepter et de motiver ses abonnés à en faire de même. Dans un post Instagram datant du 12 juillet montrant son corps passé au feutre noir, elle écrivait ainsi :
"Vous ne verrez plus de photos de mon corps comme ça sur Instagram pour une simple et bonne raison : avoir des abdos et un thigh gap ne rend pas heureux. La pizza et les cookies sont putain de délicieux. Et je suis fatiguée que l'on dise aux femmes qu'elles doivent être autre chose qu'elles-mêmes pour être heureuses. Je sais que j'ai fait partie de l'industrie fitspo pendant très longtemps, et je souhaite toujours que vous preniez soin de votre corps. Mais tout ça c'est des conneries".
En passant du côté body positive de la force, Sophie Gray a fait un joli pas en avant. Mais comme le rapporte The Independent, sa décision n'a pas été sans conséquence puisqu'elle a perdu quasi immédiatement 70 000 followers, passant de 430 000 à 367 000 abonnés. Mais que l'on se rassure, si les adeptes du fitspo ont déserté le compte de Sophie, cette dernière a semble-t-il gagné de nouveaux admirateurs inspirés par ses messages et photos décomplexés. La jeune femme cumule ainsi actuellement 385 000 abonnés.
Comme beaucoup d'influenceuses body positive présentes sur Instagram qui ont connu des troubles de l'alimentation, Sophie Gray a révélé que son ancien mode de vie ultra sain avait été finalement une souffrance plus qu'autre chose. Si la jeune femme n'a pas précisé dans quelle mesure le monde du fitspo avait eu une influence sur son corps et son esprit, elle écrivait le 26 août dernier : "Avant, tout ce que je faisais tournait autour des photos. J'étais tout le temps en train de m'inquiéter de l'image que renvoyait mon corps parce que je pensais que ce que je valais en dépendait".
Et d'ajouter ailleurs sur Instagram : "On dit que je suis courageuse pour être moi-même et exposer la réalité des réseaux sociaux. C'est quand même triste, non ? (...) Je comprends que mes anciennes photos aient pu vous inspirer. Et il existe bien d'autres comptes qui pourront en faire autant. Mais je sais aussi que ces photos faisaient du mal à beaucoup d'entre vous. Voilà pourquoi je veux que vous appreniez à vous aimer". Des mots bien plus inspirants qu'une photo d'abdominaux, c'est sûr.