Le mois de décembre, dans chacune des chaumières de France et de Navarre, qu’est-ce qu’on peut y bien y voir, y goûter et surtout y entendre ? Tentons, ici, de résumer - en quelques paroles succinctes - ce qui constitue un Noël digne de ce nom. Un sapin évidemment, décoré avec goût et parfois - si, si, c’est possible - une pointe d’originalité. Une crèche également, indispensable pour les plus croyants ou du moins, ceux qui sont un tant soit peu attachés à la tradition. Quelques menues décorations aussi - où dominent invariablement les couleurs rouge et argent - ornementent table et autres meubles du salon. Des chocolats ici et là, ces petites cochonneries que vous ne cessez de picorer - à peine coupable - à longueur de soirée.
Et enfin, pour parfaire ce tableau en tout point idyllique, une musique d’ambiance, de celle que vous écoutez en boucle tous les soirs, en rentrant du boulot et ce, depuis la mi-décembre. Or, en général, c’est là que le bât blesse. L’inéluctable « Jingle Bells » est matraqué où que vous soyez: « Oh, jingle bells, jingle bells, jingle all the way! Oh, what fun it is to ride in a one-horse open sleigh. »… Et l’on ne vous parle même pas de ce pauvre Tino Rossi, dont l’immense répertoire semble désormais se résumer à une seule et unique chanson : « Petit papa Noël »… Dès lors, histoire de vous extirper de ce cauchemar sonore, voici une sélection en tout point subjective de “Christmas Songs” - n’ayons pas peur des mots - indispensables .
Certes, on commence par un standard. Tous l’ont chanté - de Sinatra à Doris Day, en passant par Elvis Presley ou Al Green - mais à ce jeu-là, Dino est le plus grand. Une classe et une décontraction qui font toute la différence. Et l’on imagine sans mal le crooner enregistrer cette version un verre de whisky à la main dans un studio de Los Angeles où, dehors, il ne fait pas moins de trente degrés…
La chanson qui fera rire vos enfants et moins l’arrière grand-mère. De la gouaille, quelques gros mots, une rythmique reggae, un refrain entêtant et le portrait peu amène d’un petit papa Noël sans gêne qui, contrairement à sa réputation plus que flatteuse, n’est pas un cadeau.
Tout est dans le titre ou quand le « Godfather of Soul» se plie à l’exercice inévitable de la « Christmas song ». Du groove impeccable, une « dance machine » imparable. A écouter très fort et un peu tard, en braillant - ivre ou non - « Say It loud, I love Noël and I’m proud ! ». Incontestablement, ça fera son petit effet.
Ramones, « Merry Christmas (I don’t wanna fight Tonight) » (1987)
Là aussi, c’est un poil énervé. Mais, bon venant d’un groupe considéré par beaucoup comme l’instigateur du punk rock, il est déjà bien beau que cette bande de chevelus ait daigné enregistrer un morceau en l’honneur des fêtes de fin d’année. On ne saurait trop vous conseiller de visionner le clip et ses images d’un réveillon type années 1980. Savoureux…
Hector Lavoe et Willie Colon « Esta Navidad » (1971)
Au début des années 1970, sur le label mythique Fania, le le duo ultime de la salsa new-yorkaise se fend, lui aussi, d’un album de Noël à la pochette joliment barrée : « Asalto Navideño ». Cela fait beaucoup de superlatifs en une seule phrase mais ces deux-là méritent. Colon à la composition et au trombone, Hector Lavoe au chant, le son unique de la clave, des choeurs à l’unisson et une rythmique diabolique. Ça y est, ça ne fait plus aucun doute, Noël n’a jamais été aussi beau…
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