L'aide-soignant travaille en milieu hospitalier ou extra-hospitalier. Sous la responsabilité de l'infirmier, il est chargé de prendre soin du malade et de l'aider dans toutes les tâches de la vie quotidienne : prendre sa température ou son pouls, l'aider à se lever, se laver, à s'habiller ou encore à marcher. Il procède à la distribution des plateaux-repas et peut être amené à aider les patients à s'alimenter.
Respectant des règles d'hygiène très strictes, il est aussi responsable de la propreté de l'environnement du malade : il refait les lits, nettoie la chambre, procède à la désinfection des lieux...
L'aide-soignant aide également l'infirmier dans la réalisation des soins. Présent au quotidien, il apporte un vrai soutien psychologique aux malades et apporte soutien et réconfort aux familles. Attentif à l'état de santé des patients dont il a la charge, il est chargé d'informer l'équipe médicale de toute modification de leur état.
L'aide-soignant travaille principalement dans les hôpitaux et les cliniques, mais peut aussi exercer dans les centres de rééducation, maisons de retraite, de convalescence, centres d'accueil pour handicapés, services d'hospitalisation ou de maintien à domicile des personnes âgées... Il peut s'agir soit d'établissements privés, soit d'établissements dépendant de l'État ou des collectivités territoriales.
Pour devenir aide-soignant, obtenir son diplôme d'État d'aide-soignant (DEAS) est obligatoire. Il atteste des compétences requises pour exercer ce métier et s'obtient au bout d'une formation, payante, de 10 mois. L'admission dans les écoles a lieu sur concours sans condition de diplôme ou par le biais de la validation des acquis de l'expérience (VAE).
Plusieurs écoles préparent au DEAS. Leurs tarifs varient de 700 à 2 000 euros pour 10 mois de formation. Pour se présenter au concours, il faut avoir 17 ans à la date d'entrée en formation.
L'admission s'effectue à l'issue d'une épreuve écrite et d'une épreuve orale. La formation d'aide-soignant est composée de cours théoriques (8 modules d'enseignement sur 17 semaines, environ 600 heures) et de 24 semaines de stages, ce qui représente environ 850 heures. Ces stages sont réalisés en contextes hospitaliers ou extra-hospitaliers.
Quelles sont les compétences requises pour devenir aide-soignant ?
Parce que l'aide-soignant est au contact direct avec les patients, le métier exige une vraie passion pour les relations humaines. Il doit savoir faire preuve d'empathie, d'attention, d'écoute et de compréhension.
Il doit aussi aimer le travail en équipe et savoir s'organiser au sein d'une équipe médicale.
Parce qu'il est le plus souvent debout, qu'il doit porter ou soutenir les patients, il est nécessaire d'être en bonne condition physique pour exercer ce métier.
Enfin, il ne faut pas avoir peur de travailler en horaires décalés (le travail de nuit est fréquent), les week-ends et les jours fériés.
Le salaire de l'aide-soignant varie en fonction de nombreux critères : le type de contrat, l'échelon d'ancienneté, les primes possibles, les postes de nuits, et de week-end mais aussi le type de service et les structures des soins, qu'elles soient privées ou publiques...
Sachez cependant qu'en principe, le secteur public paie mieux que le secteur privé. Dans la fonction publique hospitalière, le salaire mensuel d'un aide-soignant démarre aux environs du Smic et peut évoluer jusqu'à 1 700 euros net en fin de carrière.
À condition de s'inscrire à une formation complémentaire spécifique, de nombreux métiers sociaux ou paramédicaux sont accessibles aux aides-soignants ayant quelques années d'expérience : assistant dentaire, aide médico-psychologique, moniteur-éducateur, laborantin d'analyses médicales... Des passerelles existent aussi entre le métier d'aide-soignant et celui d'auxiliaire de puériculture.
L'aide-soignant peut aussi s'inscrire dans un institut de formation en soin infirmier (IFSI). Après 3 ans d'expérience, il lui est même possible de se présenter aux épreuves d'admission même s'il ne possède pas le baccalauréat.