Après sa demande au conseil général, Katia a reçu l'agrément de son département. Elle reçoit chaque mois la visite d’un inspecteur du conseil général, son employeur, venu s’assurer du bien-être des enfants, et du bon usage des allocations versées. Le métier d’assistante familiale demande une grande implication. C’est un métier où il n’y a pas d’horaires, pas de 9h-18h, c’est un engagement à plein temps, rémunéré en tant que tel.
Pour ces 3 enfants qu’elle accueille, Katia reçoit chaque mois 4000 € de la part du conseil général. Mais gare aux opportunistes, les personnes uniquement motivées par l’argent sont très vite repérées et reçoivent rarement l’agrément. Celui-ci est d’ailleurs extrêmement difficile à obtenir puisque dans le Gard par exemple, seule 1 demande sur 5 est acceptée. La sélection est drastique. Si ce métier vous intéresse, prenez contact avec votre conseil général. Des réunions d’information y sont souvent organisées. On vous remettra à l’issue d’une de ces réunions un formulaire de demande d’agrément.
Les critères d’agrément nationaux à respecter sont les suivants :i l faut présenter les garanties nécessaires pour assurer le développement physique, intellectuel et affectif des enfants accueillis. Votre état de santé et celui de votre famille doit être compatible avec l’accueil d’enfants. Votre logement doit disposer de dimensions propices au bien-être des enfants accueillis, ainsi qu’à leur sécurité compte tenu du nombre et de leur âge. Il est par exemple apprécié que les enfants aient une chambre personnelle, ou alors qu’ils soient réunis par sexe. Dans le cas d’un enfant en bas-âge, il vous faudra adopter des aménagements de sécurité enfants. Vous devez également maîtriser le français oral et justifier d’une expérience auprès d’enfants (le fait d’être mère suffit).
Le métier d’assistante familiale est également difficile car il demande un certain recul. L’assistant familial doit apporter à l’enfant tout ce qui est nécessaire à son bon développement affectif, physique, scolaire puis professionnel sans trop s’attacher, pour être capable de laisser l’enfant revenir à sa famille biologique en cas d’amélioration de la situation familiale. L’assistant familial est alors un relai, un soutien passager, et ne doit pas se soustraire aux parents biologiques de l’enfant.
Retrouvez plus d’informations sur le site de l’Union fédérative nationale des associations de familles d’accueil et assistantes maternelles !
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