Et si le baobab était la clé de l'essor économique de l'Afrique ? Alors que les propriétés du fruit de cet arbre sont de plus en plus mises en avant, Aduna, une société spécialisée dans les produits alimentaires à base de baobab, serait en train de révolutionner la vie des Africaines.
En effet, en Afrique, la culture du baobab est traditionnellement réservée aux femmes qui en détiennent la propriété et sont donc les premières à profiter du boom de la demande pour ce super-aliment. Le Daily Mail a interviewé des habitantes du Ghana , qui témoignent de la manière dont le baobab a changé leur vie. Elles racontent qu'en travaillant pour Aduna, elles ont pu réunir assez d'argent pour scolariser leurs enfants.
"Sans le projet baobab, mes enfants n'auraient pas pu être scolarisés au-delà de l'école primaire. Maintenant ils continuent à aller à l'école et j'ai de quoi payer la nourriture pour les nourrir pendant la période de famine.", raconte ainsi au Dailymail Weniamo Kwarayire, mère de quatre enfants âgés de 5 à 17 ans.
Parce qu'il est l'un des rares végétaux qui survit pendant les périodes sèches, le baobab, qu'on appelle pour cette raison "l'arbre de vie", permet aux Africaines de continuer à travailler au lieu de devoir se rendre dans d'autres régions pour subsister. Sans parler du fait que les femmes parviennent à s'émanciper du simple fait de devenir celles qui font bouillir la marmite à la maison, comme en témoigne Weniamo Kwarayire : "Je peux prendre part aux décisions familiales car je contribue aux finances du foyer".
Loin de se contenter d'acheter aux Africaines les fruits du baobab, la société Aduna emploie également celles-ci, qui participent à la préparation des produits ensuite commercialisés dans le monde entier. Le baobab est en effet reconnu pour ses propriétés variées pour la santé, dues à sa haute teneur en antioxydants, en polyphénols et en vitamine C. Et de nombreuses stars, dont Lily Cole, Jude Law, Kirsten Dunst ou la créatrice Vivienne Westwood ne jurent plus que par cet arbre magique.
Le magazine National Geographic estime que si la demande pour le baobab s'internationalisait, ce sont 8 à 10 millions de familles africaines habitant dans des régions rurales qui pourraient toucher un revenu régulier et voir leur vie transformée. Le fruit du baobab pourrait en effet générer un chiffre d'affaires s'élevant à plusieurs milliards de dollars, toujours selon la publication. L'enseigne anglaise Marks and Spencer, de retour en France depuis quelques années, a déjà décidé de lancer des produits à base de baobab afin de surfer elle aussi sur cet engouement.