Oui, Sabrina Carpenter est devenue une icône lesbienne : mais comment ?

Oui, on sait que Sabrina Carpenter est la popstar la plus écoutée du moment, l'interprète acclamée de "Espresso" et "Taste" (et son super clip où elle côtoie Jenna Ortega), une artiste blonde - tendance blond-Barbie - de 25 ans dont l'actuelle tournée ne fait qu'appuyer le succès...

Mais saviez vous qu'elle était aussi une icône queer ? Sur les réseaux sociaux et dans les médias de la génération Z, on se réjouit de voir les personnes LGBTQ, et notamment les femmes qui aiment les femmes, l'ériger en modèle absolu. Ce que l'on appelle un "role model".

Sabrina Carpenter, icône lesbienne ? Et ce alors que la célèbre chanteuse est en couple avec un homme, le comédien irlandais Barry Keoghan ? Pourquoi ?

Un premier indice est à chercher du côté de ses looks détonants, entre dessous, collants résille, body corset, porte-jarretelles, qui de ses concerts à ses shooting sexy l'érigent quasiment en personnage à la fois hyper mainstream et... Contre-culturel. Oui oui. 

Gros plan sur la star qui compte aujourd'hui beaucoup aux yeux de la communauté lesbienne. Pour des raisons aussi intimes que politiques.

Le look de Sabrina Carpenter, queer ?

De ses posts Instagram à ses shooting photos élégants, l'imaginaire ouvertement sexy de Sabrina Carpenter s'envisage comme une véritable déclaration d'amour à la lingerie. Une démonstration de style, mais surtout, la création d'un personnage à part entière : Sabrina Carpenter la pin-up, façon années cinq, comme pouvait l'être une Betty Page... Enrichie du second degré 2.0 d'une Margot Robbie !

Or, cela, cette garde-robe désuète faite de porte-jarretelles, bas résille, body corset, mais surtout, de vêtements d'un rose bonbon hyper flashy, entrecoupée de paillettes, confère à ses performances un côté désuet, vintage, décalé. Ou pour le dire autrement, "campy". 

"Campy", terme central à la contre culture homosexuelle, désigne une esthétique à la fois ironique, théâtrale et humoristique. Le "camp" c'est le fait d'assumer exubérance et décalage, le tout, parfois, sur fond de couleurs criardes. Comme un super-méchant de Batman, oui.

C'est précisément ce que met en scène Sabrina Carpenter : grimée en poupée Barbie à taille humaine, coiffure blonde, makeup lumineux et garde robe rose à l'appui, elle déploie mimiques et chorégraphies avec une fausse insouciance qui se fait volontiers désinvolte. 

D'aucuns y verront un spectacle candide très premier degré, d'autres un show plein d'autodérision. Dans tous les cas, Sabrina Carpenter a su créer un personnage qui parle notamment aux auditrices lesbiennes. 

D'autant plus que BUSTLE considère que, "comme la grande majorité de ses fans sont des femmes, elle déploie ce style signature pour les filles et non pour le regard masculin !". 

Mais par-delà sa gestuelle exubérante, ses fringues et son allure "campy", Sabrina Carpenter ne se contente pas de l'image. Sur scène aussi, elle prend position, ouvertement, courageusement.

Le média des cultures LGBTQ Them. le rappelle d'ailleurs fièrement.

Lors de ses concerts, Sabrina Carpenter improvise des "outros" diverses pour achever sa célèbre chanson, "Nonsense". Et elle n'hésite pas lors de ces créations à décrocher des déclarations d'amour à... La communauté queer. En conseillant par exemple à tous ceux "qui détestent la Pride" d'aller se faire cuire un oeuf. Sauf que la chanteuse le dit bien moins poliment ("suck my..."), devant une foule électrisée. 

La Pride, c'est la Marche des fiertés annuelle où paradent homosexuels, lesbiennes, personnes transgenres... Et que Sabrina Carpenter cite pour mieux étriller les homophobes. Au gré de ses "outros" (l'inverse de "l'intro") massivement visionnées, se réjouit Them., la chanteuse "soutient ses fans gays". Et beaucoup apprécient le geste.

Et si au fil de son ascension la voix de "Sabrina" devenait de plus en plus politique, tout comme peut l'être aujourd'hui celle de la papesse de la pop, Taylor Swift ? Certaines fans sont déjà prêtes à le parier.