Les règles strictes du confinement rendent la solidarité difficile, mais certainement pas impossible. L'entraide devient d'ailleurs plus cruciale que jamais, particulièrement pour les personnes isolées et vulnérables. Tout le monde peut porter assistance à ses voisin·e·s dans le besoin, à son échelle. Initiatives locales ou nationales, courses, appels téléphoniques, cours à distances... Voici 12 façons de le faire sans enfreindre les mesures de sécurité.
Tout le monde n'a pas accès à une imprimante, ni la possibilité de faire le tour du voisinage pour obtenir une attestation de déplacement dérogatoire. Proposer d'imprimer quelques exemplaires à celles et ceux qui habitent dans notre immeuble peut aider.
Les personnes les plus vulnérables ont 70 ans et plus. Pour leur éviter un contact dangereux avec l'extérieur - et donc le risque d'être contaminées par le Covid-19, on peut se charger de les approvisionner. Lorsque l'on se rend au supermarché, on en profite pour leur faire le plein, puis déposer le sac sur le paillasson, afin d'éviter tout contact. Un moyen de leur proposer cette aide : glisser un mot sous leur porte avec notre numéro de téléphone.
Afin qu'il ou elle puisse se rendre sur son lieu de travail gratuitement et sans devoir prendre les transports en commun. Plusieurs loueurs français ont d'ailleurs lancé l'initiative. C'est le cas de Virtuo, une start-up française qui met à disposition 100 voitures (50 à Paris, 50 dans le reste de la France) ainsi qu'une plateforme dédiée aux personnels soignants.
Le site Yoopies permet aux babysitters volontaires d'apporter leur aide au personnel hospitalier, aux infirmier·e·s, aux aides soignantes dans le besoin. Et de garder leurs enfants en dehors des heures d'accueil proposées par l'Etat. Une initiative que l'on peut prendre indépendamment de la plateforme, via les réseaux sociaux. On peut également proposer cette aide à toute personne obligée de travailler à l'extérieur pendant le confinement.
Le confinement empêche de rendre visite à nos grands-parents, nos parents et les personnes à risques de notre famille. La solitude qui en découle est dévastatrice, bien que les mesures soient nécessaires. Pour pallier le manque, on continue donc de prendre de leurs nouvelles quotidiennement.
Les Restos du Coeur sont débordés. Alors que les demandes de personnes en grande précarité augmentent, le nombre de volontaires - principalement retraité·e·s - diminue. L'organisation a lancé un appel pour recruter des bénévoles. Serge Malet, délégué de l'antenne d'Ile-de-France, précise au Parisien que les bénéficiaires n'entrent pas en contact avec celles et ceux qui y travaillent : "Depuis le week-end dernier, ils récupèrent, un par un, un panier de nourriture devant l'entrée en respectant les distances de sécurité". Sur les 31 sites nationaux, 11 seulement sont ouverts. On se lance.
Les collégien·ne·s, lycéen·ne·s et étudiant·e·s ne se rendent plus en classe, mais ni les cours ni les examens ne sont suspendus. Pour les aider à maintenir le niveau, on peut mettre à disposition ses compétences via Skype.
Enpremièreligne rassemble les personnels soignants et celles et ceux qui souhaitent faire preuve de solidarité. L'association Entourage enregistre les demandes des personnes SDF et en grande précarité autour de soi (71 % d'entre elles possèdent un smartphone). De quoi aider de façon utile.
La Société de Saint-Vincent-de-Paul, un réseau de charité de proximité au service des personnes seules ou démunies, l'encourage : "Déposez un sandwich, ou autre aliment emballé qui peut être consommé facilement, une bouteille d'eau, des biscuits... auprès des personnes de la rue ou dans un abri de fortune, pour que celles-ci puissent continuer à se nourrir décemment". On continue évidemment de respecter les distances de sécurité.
La ville de Montreuil a mis en place un formulaire qui permet de lister les personnes de sa famille ou de son entourage qui seraient dans une situation vulnérable, mais qu'on ne pourrait pas contacter soi-même. Le Centre Communal d'Action Sociale se chargera de les appeler et de vérifier que tout va bien. De son côté, on peut aussi donner un peu de temps pour appeler les proches isolé·e·s d'un·e ami·e qui n'aurait pas le temps de s'en charger.
Pour faire face à la pénurie actuelle de masques, si vous disposez d'un stock de masques chirurgicaux, FFP2 et FFP3 (même périmés à condition qu'ils aient la mention CE), apportez-les aux acteurs de l'aide sociale de votre commune (aide à la personne, banques alimentaires, Samu social...), dans une pharmacie ou contactez l'Agence Régionale de Santé (ARS) de votre région.
A l'instar de de l'actrice Margot Robbie sur son compte Instagram, on peut utiliser son temps libre pour lire des histoires par écrans interposés aux enfants de nos proches ou sur nos réseaux sociaux - et les occuper quelques temps pendant que leurs parents respirent. La directrice d'une compagnie de théâtre pour enfants, originaire du Val d'Oise, a ainsi mis en scène une petite histoire diffusée sur sa nouvelle chaîne YouTube, créée pour l'occasion.
Et rendez-vous sur la plateforme gouvernementale Je Veux aider, un espace d'engagement et de solidarité ouvert à toutes et tous pour proposer vos services.