"Nous sommes en guerre", annonçait lundi 16 mars Emmanuel Macron lors d'un discours solennel historique. "La plus grave crise sanitaire depuis un siècle", assurait-il. Des mots qui précédaient la décision de l'Etat d'instaurer un confinement de quinze jours à compter du 17 mars à midi, interdisant ainsi tout déplacement qui ne serait pas de l'ordre alimentaire, sanitaire, professionnel (si télétravail impossible) ou lié à une activité physique à pratiquer autour de chez soi uniquement, et seul·e. Les gardes d'enfants sont possibles si elles ne sont pas organisées en crèche, mais effectuées par des assistantes maternelles.
Une question subsistait pourtant après l'allocution présidentielle : qu'en est-il des animaux de compagnie qui ont besoin de sortir ? Peut-on continuer de promener son chien deux fois - ou plus - par jour sans craindre d'amende (38 puis 135 euros pour celles et ceux qui ne respecteraient pas le dispositif) ? On vous répond.
Oui, il reste possible de sortir de chez soi pour permettre à notre chien de faire ses besoins, et de prendre l'air. Mais il faut respecter plusieurs conditions. Christophe Castaner, ministre de l'Intérieur, s'est exprimé juste après le Président de la république pour le préciser : "On pourra toujours sortir son chien ou faire du sport. Mais avec parcimonie, sans se retrouver en groupe. On pourra prendre l'air, mais pas jouer un match de foot".
Il est impératif de rester à proximité de son domicile, et de ne retrouver personne sur le chemin. De respecter une distance d'un mètre et les gestes de sécurité imposés par les autorités sanitaires (tousser dans son coude, utiliser des mouchoirs à usage unique, se laver fréquemment les mains et éviter le contact physique). Et surtout, de sortir muni·e d'une attestation de déplacement dérogatoire unique disponible sur le site du gouvernement, indispensable à chaque déplacement.
En Italie, où le confinement total est imposé depuis le 8 mars, les habitant·e·s suivent le même protocole, explique Le Figaro, et sont également autorisés à promener leur animal de compagnie à condition de présenter une "auto-certification" aux autorités. Partout sur le territoire français, 100 000 policier·e·s et gendarmes seront mobilisé·e·s pour les contrôles. "Ce dispositif reposera sur des points de contrôle fixes mais aussi des points de contrôle mobiles, à la fois sur les axes principaux mais aussi sur les axes secondaires", ajoutait le ministre de l'Intérieur avant de marteler aux Français·e·s : "Le mot d'ordre est clair, restez chez vous !"