Ce jeudi 29 septembre, le comité d'organisation de la Coupe du monde de football, déjà largement critiquée, a partagé un document de 16 pages correspondant au protocole d'accueil par le Qatar des futurs visiteurs. Et les femmes sont sans surprise les premières à subir le rigorisme religieux qatari. Auront-elles vraiment le coeur à la fête ?
Les supportrices devront ainsi se plier à un règlement strict, résumé dans le texte "Qatar – Do's and Don'ts 2022". Dans les stades, elles auront l'interdiction de porter des vêtements courts, serrés ou trop transparents. Plus précisément, "les chemises sans manche, robes ou jupes courtes, bas courts, hauts courts sont strictement interdits". Les vêtements longs et amples sont donc de mise. À la plage, les tongs ou les bikinis brésiliens ne seront pas tolérés non plus.
En ce qui concerne le port du voile, il ne sera pas obligatoire, hormis dans les lieux de culte. Néanmoins, le document précise qu'il vaudra mieux en porter un "pour s'intégrer et respecter la culture locale et éviter les attentions indésirables". En ce qui concerne les hommes, ils ne pourront pas porter des marcels, des t-shirts sans manche, à col V ou bien être torse nu.
Outre leur tenue vestimentaire à surveiller de près, les visiteuses devront aussi éviter les étreintes avec les hommes. En effet, les démonstrations d'affection doivent être modérées. Pas question de flirter non plus : cet acte est considéré comme "désagréable" au Qatar, précise le document. Fixer un Qatari est aussi jugé "impoli et inapproprié".
Il est également demandé à tous les visiteurs de rester à distance des hôtesses féminines. Dans le document à destination des visiteurs, on peut lire des phrases telles que "ne vous approchez pas des hôtesses féminines avec vos mains. Vous pouvez saluer les femmes verbalement en gardant une certaine distance". Le guide précise également que s'asseoir en croisant les jambes est perçu comme une insulte au Qatar.
Afin d'éviter les contacts entre les femmes et les hommes, les files d'attente seront également séparées dans les lieux publics.
Un traitement sexiste peu surprenant dans un pays pointé régulièrement pour son non-respect des droits humains.