Contre l'avis des familles de victimes, le tribunal de Paris a autorisé France 3 à diffuser ce soir à 23h10, et comme prévu, un reportage intégrant une reconstitution du crash du vol AF447 Rio-Paris, survenu le 1er juin 2009. Les familles réclamaient « la suspension jusqu’à la clôture des enquêtes et expertises en cours ».
La mesure sollicitée « de suspension de la diffusion d'une œuvre audiovisuelle, même provisoire est, par sa nature préventive, l'une des plus radicalement contraires à la liberté d'expression », a estimé la juge des référés, Anne-Marie Sauterau, précisant qu’elle « ne peut donc être prononcée que dans les cas d'une extrême gravité et s'il existe des éléments sérieux de nature à démontrer la réalité d'un péril manifeste d'atteinte aux droits des tiers aux conséquences irréparables. » Or, selon la magistrate, les demandeurs « ne prouvent pas que la diffusion de l'émission entraînerait pour eux des conséquences irréparables, ni que les mesures sollicitées seraient des restrictions nécessaires à la liberté d'expression dans une société démocratique. »
Intitulé « Vol AF 447 Rio/Paris : les raisons d'un crash », ce magazine de l’émission Pièces à conviction, met en images l'action des pilotes dans le cockpit pendant les quatre dernières minutes et 22 secondes avant que l'Airbus A330 ne s'abîme dans l'Atlantique.
Écartant très rapidement la thèse du givrage des sondes de vitesse Pitot, le documentaire développe la thèse selon laquelle le crash, dans lequel 28 personnes ont trouvé la mort, serait dû à une erreur de pilotage.
Voir un extrait de l'émission Pièces à conviction sur le crash Rio-Paris :
Au secours, je prends l'avion !
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