Vous vous souvenez de la leçon de féminisme de Marc Lavoine ?
Auprès de Pascal Praud, sur les ondes d'Europe 1, le célèbre chanteur se gaussait il y a peu d'avoir été élevé au sein d'un environnement majoritairement féminin. Ce qui ne l'a pas forcément libéré des clichés de genre, on le constate. "J'ai été élevé comme une fille. Je faisais la vaisselle...", analyse-t-il effectivement avec un sens de l'analyse très subtil. On en parle dans ce billet d'humeur !
Et si vous aimez ce genre de décryptage pas du tout stéréotypé, vous allez adorer le témoignage poignant de Pete Davidson à l'adresse de Drew Barrymore. Pete Davidson, c'est un humoriste américain issu du Saturday Night Live, qui au fil des années a acquis davantage de notoriété au gré de ses "date" que par ses sketches et spectacles de stand up - pourtant son activité principale. Margaret Qualley, "EmRata", Ariana Grande, Kim Kardashian, Kate Beckinsale, Kaia Gerber, Madelyn Cline... Un nom de célébrité féminine vous vient à l'esprit, et il est très probable que le comique ait entretenu une relation, même très éphémère, avec celle-ci.
Et ce permanent va et vient conjugal l'a instruit.
"J'agis de manière assez féminine dans la vie de tous les jours", a révélé la star lors d'une apparition dans le Drew Barrymore Show du 31 janvier. Avant d'oser un audacieux : "A chaque fois que je suis en couple, je suis souvent la meuf...". Hum. C'est à dire ?
Plus précisément, alors que Drew Barrymore le cuisine sur sa vie sentimentale mouvementée et riche en stars, Pete Davidson balbutie : "j'ai grandi avec que des femmes à la maison, donc j'agis de manière assez féminine. Certains hommes sont timides et ce sont aux femmes de faire le premier pas. Moi par exemple je suis la fille, je pense, à chaque fois que je suis en couple..."
Curieuse analyse pour l'artiste de 31 ans. Pete Davidson s'amuse des clichés sexistes, ou bien sombre dedans ?
On vous laissera juge.
Dans l'idée, Pete Davidson, qui fait partie d'une génération plus éveillée, un peu moins attachée au mythe de la virilité (pour reprendre l'expression de la philosophe féministe Olivia Gazalé) ne semble pas mal intentionné : il réagit simplement aux questions de Drew Barrymore sur la séduction, le dating et le "premier pas". Davidson réagit aux stéréotypes en expliquant que dans ce cas là, "la femme", ce serait plutôt lui : plus introverti, timide, souffrant d'un manque de confiance en soi qu'il revendique volontiers d'ailleurs en interview.
Et les profils de ses relations appuient sa réflexion : on imagine aisément Kim Kardashian ou "EmRata" cristalliser plus d'attention et de lumière, et de fait, être davantage habituée à affirmer sa personnalité, et faire entendre sa voix, que ce partenaire masculin un brin volage. D'autant plus que Pete Davidson est trop souvent ramené au rang du "copain" (d'une célébrité) dans la presse. Ce qui ne doit pas aider niveau confiance en soi. Il en parle d'ailleurs à Drew Barrymore, en insistant sur le malaise qu'il éprouve face à cette image médiatique.
Mais d'un autre côté, le voir associer féminité et vulnérabilité, timidité ou sensibilité, n'aide pas vraiment niveau déboulonnage des clichés. Lesquels mériteraient peut être une réflexion un brin mieux écrite de la part d'un artiste habitué à fignoler ses textes sur scène...