Le corps de Delphine Jubillar serait-il sur le point d'être retrouvé ? En effet, selon les informations de La Dépêche du Midi ce mercredi 6 octobre, les fouilles auraient repris à Cagnac-les-Mines, du côté de la maison de l'infirmière, disparue sans laisser de trace dans la nuit du 15 au 16 décembre.
Ces recherches des gendarmes d'une unité spécialisée en spéléogie seraient rendues particulièrement difficiles dans cet ancien bassin minier. "C'est un travail de fourmi. A la fois de fourmi, et gigantesque. Le nombre de cavités, d'excavations, le nombre de parties de plateau qui sont calcaires, d'autres parties qui sont un peu plus dures, font qu'il y a des tas de zones qui sont encore inexplorées. On peut largement faire disparaître quelqu'un et ne pas le retrouver tout de suite", expliquait François Daoust, ancien directeur de l'IRGN du pôle judiciaire de la gendarmerie à BFM.
Pour Dominique Rizet, le consultant police-justice de la chaîne, il n'est pas trop tard pour effectuer ces fouilles souterraines. "C'est une affaire qui remonte maintenant à presque un an, donc c'est un corps sur lequel les enquêteurs et la médecine légale pourraient travailler". Ces recherches pourraient ainsi apporter "des enseignements sur cette affaire, les conditions de sa mort et peut-être la date de sa mort."
Selon La dépêche du Midi, les enquêteurs s'intéresseraient particulièrement au site de l'ancien lavoir à charbon de Blaye-les-Mines.
Ces nouvelles fouilles coïncident avec l'audition très attendue de Cédric Jubillar, principal suspect dans cette affaire. En effet, le mari de Delphine Jubillar, qui est actuellement en détention provisoire pour "homicide volontaire par conjoint" à la prison de Seysses, sera présenté le 15 octobre prochain aux deux juges d'instruction toulousaines en charge de l'affaire.
Cédric Jubillar clame son innocence depuis le début de l'enquête, ses avocats tentant de démontrer la fragilité du dossier. Mais les demandes de remise en liberté du mari de la disparue ont pour l'instant toutes été rejetées.