Une récente étude menée par le National Center for the Review and Prevention of Child Deaths Case Reporting System et publiée dans la revue Pediatrics a été menée sur 8207 cas de bébés décédés de la mort subite du nourrisson entre 2004 et 2012. Parmi eux, il s’est avéré que 69% partageaient leurs lits avec leurs parents.
Pire, chez les bébés âgés de 0 à 3 mois, ils étaient 74% à pratiquer le co-sleeping. Pour les bébés âgés de 4 mois à 1 an, les statistiques sont plus faibles (59%) et mettent davantage en cause des objets environnant l’enfant, tels que couverture, peluche ou oreiller.
S’il est séduisant pour bien des parents de dormir avec son nouveau-né, ce comportement est en effet, selon les médecins, à bannir. Les spécialistes confirment en effet que, afin de prévenir au maximum les risques, élevés, de mort subite, le nourrisson doit être allongé sur le dos, sur une surface ferme, et dans un lit qui lui soit propre. Quant aux objets en question, ils doivent être retirés du lit lorsque l’enfant dort, même lorsque celui-ci devient mobile et que le danger paraît moindre.
>> Le co-sleeping pointé du doigt aux Etats-Unis <<
Beaucoup d’adeptes du co-sleeping arguent que bien des cultures s’adonnent à cette pratique (le Japon est souvent pris en exemple), raison probable pour laquelle, en deux décennies, le nombre de couples pratiquant le cododotage a doublé. Pour beaucoup d’entre eux, il s’agit avant tout de rassurer le bébé en lui faisant partager la chambre parentale, ce qui n’est par ailleurs absolument pas proscrit. Pour les femmes qui allaitent, avoir son bébé à proximité peut également s’avérer bien plus pratique que de le faire dormir dans une pièce adjacente, en particulier lors de ses premiers jours de vie.
Ainsi selon l’Unicef, qui tempère certaines études alarmantes sur le co-sleeping, il s’agit avant tout de prendre des précautions pour éviter tout risque d’étouffement : éviter la chute de bébé en le faisant dormir entre ses parents ou côté mur, par exemple, ne pas le recouvrir de la couette parentale, ni l’entourer d’oreillers, ne pas avoir bu d'alcool pour rester vigilant... L’idéal restant de coller un petit berceau individuel au lit conjugal.
En 2013, une autre étude avait démontré que 88% des morts subites survenues dans le lit parental pourraient être évitées. Les chercheurs avaient alors expliqué : « Nous ne disons pas qu'il ne faut pas réconforter ou nourrir le bébé dans le lit des parents. Il ne s'agit pas d'un facteur de risque, dès lors que l'enfant retourne dans son berceau pour dormir. »