En 2050, l'ONG Alzheimer Disease International prévoit 135 millions de personnes affectées par la maladie - contre 44 millions aujourd'hui. Des chiffres qui font peur, d'autant que les femmes sont deux fois plus touchées et meurent deux fois plus que les hommes qui en sont atteints. Alors qu'aucun remède n'a encore été trouvé à cette maladie neurodégénérative, nous ne pouvons qu'accueillir avec intérêt les recherches portant sur les moyens de réduire les risques et de, peut-être, s'en préserver.
Une nouvelle étude réalisée par la professeure en anesthesiologie Helene Benveniste, de l'université de Stony Brook dans l'état de New York, nous donne ainsi de nouvelles indications. Cette dernière s'est basée sur les recherches du Dr. Maiken Nedergaard de l'université de Rochester, qui ont permis la découverte d'un système de nettoyage du cerveau. Or ce mécanisme de nettoyage cérébral a son importance, car on sait aujourd'hui que l'encrassement du cerveau est responsable de la maladie d'Alzheimer, et même d'autres maladies neurodégénératives.
Helene Benveniste a ainsi étudié avec son équipe comment fonctionnait ce "système glymphatique" qui aide à évacuer les déchets produits par les neurones via le liquide céphalo-rachidien, en procédant à des tests sur des rongeurs.
Après avoir d'abord découvert que ce système était bien plus performant pendant le sommeil des rats de laboratoire, le Dr. Nedergaard et son équipe ont constaté qu'il le devenait encore plus lorsque les animaux dormaient sur le côté. Il perd en revanche beaucoup de son efficacité lorsque le sujet dort sur le dos, et encore plus lorsque c'est sur le ventre.
Le Dr. Helene Benveniste explique :
"C'est probablement une question d'équilibre entre le système vagal /sympathique (système nerveux autonome) et la commande respiratoire."
La mauvaise nouvelle ? Rien ne prouve encore pour l'instant que ces conclusions puissent s'appliquer aux humains - mais en théorie, au vu de la ressemblance entre le cerveau humain et celui des rongeurs, les résultats devraient être assez similaires.
Certes, il est peu probable que dormir sur le côté suffise à réduire les risques de contracter la maladie, car de nombreux paramètres sont toujours à prendre en compte. Mais en attendant que la science puisse apporter un éclairage au sujet de la maladie d'Alzheimer, vous pouvez donc commencer à dormir plus souvent sur le côté,. Mais aussi consommer plus de cacao, envisager de prendre votre retraite plus tard ou encore ajouter Omega 3 et vitamine D à votre routine alimentaire.