L’avocat de Nafissatou Diallo l’avait promis lors de l’audience du 6 juin : « S'il y a une femme, en France ou en Afrique, qui a été agressée sexuellement ou violée par Dominique Strauss-Kahn, qu'elle m'appelle, qu'elle me contacte, car nous voulons l'aider, nous voulons lui parler », avait-il déclaré.
Pressé d’allonger la liste des témoins à charge, en vue sans doute de l’audience du 18 juillet, Kenneth Thompson a décidé de passer à la vitesse supérieure en s’offrant la collaboration de Thibault de Montbrial, avocat pénaliste français. Habitué des affaires médiatisées, il a récemment défendu l’un des cadres de Renault accusé d’espionnage, il sera le réceptacle de toute plainte ou témoignage émanant de l’Hexagone, et d’ailleurs. Joint par Libération (édition du jour), l’avocat déclare en effet qu’il est « là pour voir s’il existe d’autres victimes de M. Strauss-Kahn en France ou même dans d’autres pays. » Il aurait également précisé qu’il n’était pas habilité à délivrer des informations sur l’affaire DSK à la presse.
Dans le camp de la plaignante, l’arrivée de ce nouvel allié poursuit la stratégie offensive de Kenneth Thompson et Douglas Wigdor, bien décidés à ne pas se laisser impressionner par la fonction, la fortune et les avocats de l’ancien patron du FMI.
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