Une nouvelle fois, une femme est victime de cyber-harcèlement à cause de ses origines (et on est fatigués).
Il s'agit cette fois de Sabah Aib, la nouvelle Miss Nord-Pas-de-Calais 2025, qui a été couronnée samedi 19 octobre. La jeune femme de 18 ans, favorite du concours Miss France 2025, subit depuis une vague de haine raciste. C'est ce qu'elle a déploré dans des stories publiées sur son compte Instagram mardi 22 octobre.
Elue Miss Nord-Pas-de-Calais 2025, l'étudiante en deuxième année d'études de droit succède à Ève Gilles, qui n'est autre que l'actuelle Miss France. Malheureusement, la joie de son couronnement a vite laissé place à de la déception et à la colère, au vu des commentaires racistes qu'elle a reçu, en raison de ses origines marocaines et algériennes. En voici quelques exemples : "C’est Miss Algérie surtout", ou encore "elle n’est pas française". "Ces attaques ne sont que le reflet de l’ignorance et de la jalousie", a réagi Sabah Aib.
La jeune femme a dénoncé le cyber-harcèlement dont elle est victime. Pour autant, elle n'en démord pas : "Mon élection est une preuve éclatante que notre région est riche de diversité et de valeurs. Je suis fière de la représenter. La haine n’a pas sa place dans notre société, et je suis déterminée à porter ce titre avec fierté et respect pour tous." Et la jeune femme de conclure : "Nous sommes tous égaux, peu importe notre nom ou nos origines." En espérant que cette force de caractère la pousse jusqu'au couronnement du concours Miss France 2025, qui aura lieu le 14 décembre prochain. Le concours se fera d'ailleurs sans Geneviève de Fontenay, l'ancienne présidente du comité.
Hélas, elle n'est pas la seule femme à subir des attaques à caractère raciste. On vous en parlait cet été, mais Yseult et Aya Nakamura dénonçaient déjà le racisme systémique et la "misogynoir" lors des JO 2024. Aya Nakamura affirmait notamment : "en tant que femme noire, j'ai pris pour toutes les autres !". Quant à Yseult, sa consoeur interprète et musicienne, elle déplorait : "écraser une femme noire est une pratique très courante !"
L'artiste poursuivait : "Diffamer, écraser, insulter, invisibiliser, salir le nom d'une femme noire publiquement est une pratique très très courante mais lorsqu'il s'agit de célébrer les victoires, il n'y a personne... C'est la raison pour laquelle il est crucial de croire en soi, de se célébrer et de noter ses accomplissements dans un carnet, afin de ne pas oublier les épreuves et les sacrifices."