« J'ai été agrippée de partout. J'ai réalisé (plus tard), quand quelqu'un a reboutonné ma chemise, qu'elle était ouverte, mais pas déchirée ». Sonia Dridi raconte son agression. Vendredi 20 octobre alors qu’elle intervient en direct sur la chaîne France 24, au Caire, place Tahrir, un groupe de jeunes hommes entoure la journaliste de la chaîne d’information en continu, la presse et commence à procéder à des attouchements d’ordre sexuels : « J'ai évité le pire grâce à la ceinture solide (que je portais) et l'aide d'un ami ». Immédiatement mise au courant, France 24 doit rapatrier au plus vite sa correspondante en France.
Sonia Dridi devrait porter plainte contre ses agresseurs et espère qu’ils seront arrêtés et jugés pour ces faits. Des attaques similaires ont déjà eu lieu place Tahrir dans la capitale égyptienne depuis la chute d’Hosni Moubarak le 11 février 2011, notamment à l’encontre de femmes journalistes : Lara Logan, Caroline Sinz ou encore Mona Eltahawy. Les autorités peinent souvent à retrouver les coupables mais France 24 ne capitule pas : les femmes journalistes doivent pouvoir continuer à exercer leur métier sur n’importe quel territoire.
Crédit photo : France 24
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