Qui est Ella Emhoff ? Facile : c'est la belle-fille de Kamala Harris, la première vice-présidente de l'Histoire des Etats-Unis. Mais la jeune femme de 21 ans est aussi (et avant tout) une mannequin et créatrice de mode plus que prometteuse, aux looks à la fois affirmés et insouciants. Bien décidée à proposer sa propre marque "unisexe et inclusive", cette passionnée de tricots fascine de plus en plus la sphère fashion.
Ce mois-ci, elle vient d'ailleurs de décrocher, en plus de son premier défilé à la Fashion Week, sa première Une de magazine - celle de Dust, une revue berlinoise très tendance. Un début de reconnaissance pour cette étudiante en design indéniablement stylée, dont la singularité semble passionner les médias depuis la cérémonie d'investiture du président Biden. Au sein dudit magazine, elle arbore de classieux oripeaux : Balenciaga, Miu Miu, Prada...
Mais par-delà les flashes, ce sont ses propres créations que la jeune femme préfère dévoiler.
La jeune fashionista affectionne les vêtements en patchwork qu'elle crée elle-même. Car Ella Emhoff adore le tricot. Cheveux bouclés déjà emblématiques et lunettes légères sur le nez, elle considère même cette activité manuelle, dixit le magazine WWD, comme "une expérience cathartique". Voire même, "presque comme une thérapie", comme le relève le site de Teen Vogue. Rien que ça. C'est dire la sensibilité de cette énigmatique personnalité.
Au grand bonheur de ses quasi 340 milliers de followers, elle propose sur son compte Instagram ses créations diverses - vestes, manteaux, chapeaux, mais également peintures et céramiques. La large garde-robe qu'elle déploie au quotidien a de quoi ravir les amatrices et amateurs de mode. Trench-coats et bottes d'un noir ténébreux, pantalons larges à l'écrin très seventies, bonnets et bobs, baskets et vêtements aux couleurs bien pétantes, jeans multicolores ou bariolés façon grunge, tricots roses... Un ensemble à la fois éclectique et cohérent.
Fille de l'avocat Douglas Emhoff (aujourd'hui mari de Kamala Harris) et de la productrice de cinéma Kerstin Emhoff, celle qui doit son prénom à l'iconique chanteuse de jazz Ella Fitzgerald est sortie diplômée de la Parsons School of Design de New York, prestigieuse école qui a conforté sa passion pour les beaux arts. Passion dont elle témoigne en présentant ses diverses peintures et esquisses pop sur Insta.
C'est tout récemment, en janvier dernier, que l'influenceuse a signé son premier gros contrat de mannequin, pour l'agence internationale IMG Models. S'en est suivi un défilé de mode virtuel remarqué à la Fashion Week de New York - le défilé Proenza Schouler organisé sous l'égide des créateurs Jack McCollough et Lazaro Hernandez. "Je navigue dans un environnement professionnel de cette envergure pour la première fois et l'attente était vraiment grande", déclarait Ella Emhoff au magazine Vogue. Et ce n'est que le début.
L'attente est d'autant plus grande que sa venue lors de la cérémonie d'investiture du président Joe Biden, où la jeune femme était apparue dans un très chic manteau Miu Miu orné de bijoux, avait déjà fait jaser le milieu fashion. Vogue saluait alors le mélange de "bizarrerie" et de "solennité" qui semblait caractériser son style.
Mais ce qui plaît tant aux nouveaux fans de cette 'belle-fille de', c'est encore sa conscience, éveillée. Car Ella Emhoff revendique son engagement en faveur du mariage homosexuel, son refus des injonctions à la féminité (se raser les poils des aisselles par exemple, ce qu'elle ne fait plus, posts Instagram en évidence) et porte sur elle des valeurs très empouvoirantes. La jeune femme fait effectivement partie du 'Mouvement des 3 %', organisation qui a pour but d'améliorer et de visibiliser la place des femmes directrices de création aux États-Unis. Joli.
Et ce n'est pas tout, loin de là. La mannequin soutient également l'association For the Gworls, collectif dirigé par des personnes transgenres qui vise à collecter des fonds pour aider les personnes transgenres noires à payer leur loyer - notamment.
"Ella incarne une forme d'air du temps. Il y a chez elle une impertinence et une joie qui se dégagent", a d'ailleurs déclaré le président d'IMG Models, Ivan Bart. Il n'est pas seul à le penser. "Alors vous me dites que cette personne réside à la Maison Blanche ? L'Amérique s'améliore enfin !", "Cette femme va devenir une inspiratrice de tendances et une icône de la mode, si elle ne l'est pas déjà", se réjouissent déjà ses fans. Et une admiratrice de voir en elle "l'anti Ivanka Trump". Autrement dit ? "Juste ce dont nous avons tous besoin aujourd'hui".
Comme un vent de fraîcheur après le "fashion faux pas" total qu'était la présidence Trump.