Pour trouver un travail qui répond à leurs aspirations professionnelles, les étudiants et les jeunes diplômés sont de plus en plus prêts à quitter leur pays d'origine et à s'installer à l'autre bout du monde. C'est ce que révèle le cabinet d'études internationales à travers une étude sur la mobilité internationale. Réalisée pour la première fois auprès de 4 000 étudiants venus des quatre coins du globe, et ayant suivi une formation en commerce ou en management, en informatique, en sciences naturelles, en sciences humaines, en arts et éducation.
Sans surprise, ce sont quatre pays anglo-saxons qui dominent le top 10 : les États-Unis, le Royaume-Uni, l'Australie et le Canada sont définitivement les destinations où il fait bon travailler lorsque l'on est jeune diplômé. Le classement réserve une bonne surprise à la France : tout juste devancé par l'Allemagne, notre pays se hisse à la sixième place du podium, devant la Suisse et la Suède.
Si la France est si bien positionnée dans le classement, c'est surtout grâce à l'attractivité de sa capitale. Bien que moins attirante pour les jeunes que New York, Londres ou encore San Francisco, Paris continue d'attirer nombre d'étudiants qui souhaitent faire décoller leur carrière à l'international. « Le fait que Paris soit si bien classée s'explique notamment par le fait qu'il s'agisse d'une grande ville dynamique et attractive, où beaucoup d'entreprises ont choisi d'implanter leurs sièges sociaux et où le mélange des cultures est important », analyse Aurélie Robertet, Directrice France Universum. Et, contrairement aux idées reçues, Paris n'est pas seulement la destination préférée des jeunes Européens. Loin de bouder la ville lumière, les jeunes diplômés américains s'implantent de plus en plus dans la capitale. Selon Aurélie Robertet, cette attractivité s'explique aussi par la place de plus en plus importante de la langue de Shakespeare dans les écoles et dans les universités françaises. Celles-ci « proposent de plus en plus des cursus entièrement en anglais, ce qui attire les étudiants internationaux qui, par la suite, peuvent envisager de rester et débuter une carrière en France ».
Par ailleurs, précise Julie Marchalant, consultante chez Universum France, la barrière de la langue joue de moins en moins comme critère de sélection, les jeunes privilégiant bien souvent d'autres options de sélections pour choisir le pays dans lequel ils s'expatrieront. « La volonté de s'expatrier dans un pays dont on ne parle pas la langue est plus élevée qu'elle ne l'était il y a cinq ans », explique-t-elle.
Si évidement, les jeunes qui ont répondu à l'enquête se disent « prêts à s'expatrier dans un nouveau pays s'ils se voient offrir un travail en accord avec leurs objectifs de carrière », d'autres critères entrent en ligne de compte, notamment les opportunités d'emploi et le salaire. Mais ce ne sont pas les seuls. « D'autres critères importants se dessinent, tels que la culture et les loisirs, ainsi que la proximité avec la famille et les amis. » Ainsi, « l'appel de la ville peut même pousser les jeunes diplômés à travailler dans un endroit différent de celui où ils vivent ». 57% des sondés se sont ainsi déclarés prêts à travailler en semaine dans une grande ville et à rejoindre leur domicile le week-end, à condition que leur temps de transport hebdomadaire ne dépasse pas 5,6 heures en moyenne.
Voici le classement complet :
1. États-Unis
2. Royaume-Uni
3. Australie
4. Canada
5. Allemagne
6. France
7. Suisse
8. Suède
9. Japon
10. Espagne
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