« La tueuse d’enfants ». Voilà le surnom dont a été affublé Karine Torchi. Lors de son procès, à Bourg-en-Bresse en septembre2011, pour avoir défenestrée la petite Samya, 27 mois, en 2009, de nombreux témoignages vont faire découvrir une nouvelle facette de cette femme de 38 ans. Le témoignage d'une voisine et celui de Brigitte, la sœur de Karine, remettent en question la thèse de l'accident domestique. Lors de l'instruction, d'autres témoignages révèlent des soupçons de maltraitance et de tentatives de meurtres sur d'autres enfants.
La jeune femme a commis sa première agression sur un enfant à l’âge de 14 ans, et a récidivé à 16 ans, sans que personne ne réagisse. Elle avait également en 2004 injecté une dose létale d’insuline artificielle, celle qu’elle utilise pour son diabète à un enfant de 11 mois, qui a dû passer deux mois à l’hôpital mais en est sorti vivant. Concernant Samya, c’est grâce au témoignage d’une voisine qui l’a vu balancer l’enfant par la fenêtre, qu’elle a été confondue.