Quand ils ne se déroulent pas dans les temples de la vie arty (type Palais de Tokyo), les défilés sont organisés dans des lieux un poil haut de gamme. Ça tombe bien, vous avez quand même rarement l’occasion de vous présenter de votre plein droit devant le portier de l'hôtel Salomon de Rothschild.
Non seulement tous les invités sont sublimes mais ils ont forcément revêtu leurs habits de lumière. Panique, vous avez l’impression d’être enfermée dans le compte Instagram du Sartorialist.
Après, il y a aussi des vieilles dames surréalistes en manteau de fourrure et chevelure poudrée, des barbus étranges avec des sacs à main… et des filles avec des oreilles en dentelle.
Comme nous le racontait l’année dernière une journaliste du sérail, un défilé, c’est un peu comme le lever de Marie-Antoinette. Gare à vous si vous ne respectez pas « l’étiquette ».
Après le show, retournée par tant de splendeurs, de sequins et de soieries, vous envisagez sérieusement de porter un diadème au bureau ou une robe à traîne pour l’afterwork.
En lisant les brèves de front row de Loïc Prigent, vous pensiez qu’il exagérait. En fait, non.
"C'est quoi cette couleur? - Soja."
— Loic Prigent (@LoicPrigent) 22 Janvier 2015
Voir des mannequins en vrai, ça fait quand même un coup (de blues/de vieux/à l’ego). Le pire, c’est qu’elles sont sympas.
Débarquée avec votre sweat Zara (qui fait bien la blague, pensiez-vous), vous tombez dans un océan de fringues de luxe : chaussures Saint Laurent, Louboutin, re-Saint Laurent, broche Chanel, sac Céline. Vous voulez enlever votre sweat, mais vous n’avez qu’un soutien-gorge Monoprix en dessous.
Ils ne bossent pas dans la mode, ils ne sont pas égérie de la marque, ni copain avec le couturier mais ils sont là. D’ailleurs, ils sont tellement hors-contexte que vous mettez bien une minute à situer qui ils sont (ici, La Fouine).
Un défilé haute couture, c’est un an de travail pour 15 minute de show. Après une brève salve d’applaudissements (pas trop, c’est de mauvais goût), et un coucou express du créateur, tout le monde s’éjecte de sa chaise comme si elle était en feu (pour aller au défilé suivant en réalité). 16 minutes après le début du défilé, tout le monde a déserté.
Crédits photos : Shehan Hanwellage