Le matin, rien n'y fait - pas même les trois cafés engloutis avant 10h - : vous êtes épuisé·e. Si épuisé·e que l'option snooze de votre réveil n'a plus de secret pour vous et que les petits retards au boulot ne surprennent plus aucun de vos collègues. C'est d'ailleurs quand vous êtes arrivé·e mardi dernier cinq minutes en avance que vous avez créé la surprise générale.
Ne vous jetez pas la pierre plus longtemps : votre fatigue matinale pourrait bien être génétique. C'est la conclusion d'un récente enquête menée par la compagnie british 23andMe et relayée par Stylist UK, selon laquelle nous serions - pour la plupart - programmé·es pour nous lever plus tard que l'heure à laquelle notre vie professionnelle l'exige bien souvent.
L'analyse ADN, menée sur près de 1500 personnes, a ainsi montré que la plupart des gens seraient, génétiquement parlant, programmés pour se lever à 7h55. Pas plus, pas moins. Résultat : en s'égosillant chaque matin à 7h (pour les plus chanceux d'entre nous), notre réveil viendrait perturber notre rythme de sommeil et, par extension, notre rythme circadien. Ce qui aurait pour conséquence de nous fatiguer fortement et nous faire perdre en efficacité et en productivité tout au long de la journée. C'est ballot !
"On ne peut pas apprendre à se lever à une certaine heure"
Une étude qui va dans le sens des propos du Dr Paul Kelley, chercheur à l'université d'Oxford qui expliquait déjà en 2015 lors du British Science Festival que forcer les écoliers, étudiants et employés à commencer à travailler avant 10h serait une forme de torture pour notre organisme. Tout particulièrement pour les moins de 55 ans, âge avant lequel il est impossible modifier son horloge biologique pour s'adapter à un rythme de 9h-17h, relaye 20 Minutes.
"On ne peut pas apprendre à se lever à une certaine heure. Notre corps est réglé sur la lumière du jour et nous n'en sommes pas conscient puisque cela relève du rôle de l'hypothalamus" expliquait alors le chercheur dans les colonnes du DailyMail.
Celui-ci interpellait à l'époque les établissements scolaires à repousser l'heure du premier cours afin de mieux respecter le rythme de sommeil des enfants et les adolescents. Une méthode qui aurait fait ses preuves dans une centaine d'établissements américains, qui se sont essayés à l'exercice au cours de l'automne 2015. Reste à savoir si votre employeur serait prêt à faire de même.