L'acteur américain James Van Der Beek et sa compagne attendent un heureux événement. A la tête d'une tribu de cinq enfants, le couple a annoncé qu'il attendait un sixième enfant sur Instagram le 8 octobre dernier. L'occasion pour l'acteur de Dawson de revenir sur les trois fausses couches dont sa femme Kimberly Brooke a été victime ces dernières années.
Il expliquait en légende de la photo Instagram : "Kimberly et moi avons vécu trois de ces premiers rendez-vous où nous avons découvert qu'il n'y avait pas de battements de coeur, ou même de bébé (...) c'est quelque chose dont les gens ne parlent que rarement et traversent souvent en secret. Mais il ne devrait pas y avoir de honte autour de cela, ni autour du fait qu'il vous faille du temps et de l'espace pour faire votre deuil. "
En se confiant de la sorte, James Van Der Beek espère briser le tabou qui perdure aujourd'hui autour des fausses couches : "Nous avons décidé de nous exposer dans l'effort de dégager toute stigmatisation par rapport à cette expérience et encourager les gens qui pourraient traverser cela à s'ouvrir à l'amour et au soutien de leurs amis et leur famille lorsqu'ils en ont le plus besoin. Heureusement, pour nous, nous sommes repartis cette fois-ci avec des larmes de joie."
Interviewée par People, Kimberly Brook confie à son tour : "C'est vraiment difficile, mais c'est important d'en parler. On a attendu que le risque de fausse couche ait vraiment diminué pour parler de cette grossesse, mais en attendant, vous êtes fatiguée, vous avez besoin d'aide et vous traversez des moments particulièrement difficiles."
Ce n'est pas la première fois que James Van Der Beek évoque la question de la fausse couche. En septembre 2018, peu après la naissance de la petite Gwendolyn, l'acteur s'était déjà exprimé à ce sujet sur son compte Instagram. Il écrivait à l'époque : "Cela va vous blesser comme rien d'autre. C'est douloureux et ça brise le coeur à un niveau que vous n'avez jamais atteint. Ne jugez donc pas votre deuil ou n'essayez pas de le rationaliser. Laissez-le venir comme il vient et laissez-lui une place. Et puis... quand vous en serez capable... essayez de voir de la beauté dans la manière dont vous vous êtes reconstruit différemment."
Dans sa tribune, le comédien s'attaque également au terme "miscarriage" (fausse couche en anglais) qui, de par sa construction, laisse à penser que la responsabilité de la fausse couche doit être imputée à la mère : "'Mis-carriage' est une façon insidieuse de suggérer que la faute revient à la mère, comme si elle avait laissé tomber quelque chose ou qu'elle n'avait pas réussi à le porter." Une idée reçue destructrice et persistante, bien évidemment fausse.
Ces dernières années, plusieurs personnalités se sont confiées sur leur parcours pour fonder une famille afin de briser le tabou qui perdure aujourd'hui autour de la fausse couche. Ce fût le cas de Michelle Obama, qui écrivait dans son ouvrage Becoming : "Je me suis sentie perdue et seule, c'était comme si j'avais échoué." Une façon pour elle de rappeler aux femmes victimes d'une fausse couche qu'elles ne sont pas seules dans leur douleur. Une douleur qui concerne aujourd'hui une femme sur quatre et dont il est grand temps de parler.