« Free Riot » : c’est avec ce message inscrit sur sa poitrine nue qu’Inna Shevchenko, une des militantes de l’association féministe Femen, connue pour ses actions menées seins nus, s’est attaquée à la tronçonneuse à une croix de bois la semaine dernière, devant des caméras, à Kiev en Ukraine. Ce happening visait à montrer son soutien aux trois membres du groupe Pussy Riot, juste avant qu’elles ne soient condamnées vendredi dernier à deux ans de camp, pour avoir chanté une prière punk anti-Poutine dans une église.
Suite à l’annonce du verdict, de nombreux rassemblements – initiés notamment par Femen – et manifestations de protestation ont eu lieu pour demander la libération des féministes russes, jugées pour « hooliganisme ». C’est pour le même chef d’accusation que ses consœurs de Moscou qu’Inna Shevchenko est actuellement recherchée par les autorités ukrainiennes. Le local du mouvement féministe à Kiev a été hier encerclé par la police, également présente au domicile de l’activiste scieuse de croix, mais personne n’a encore été arrêté.
Fin juillet, une autre militante de Femen s’était jetée seins nus sur le patriarche orthodoxe, Kirill 1er, alors qu’il descendait d’un avion à Kiev. Aux prises de position anti-Russie s’ajoute maintenant des attaques aux symboles religieux ; Femen pourrait risquer gros. Mais le groupe féministe ne semble pas intimidé, comme le montre un récent message posté sur leur page Facebook : « Nous débutons notre guerre pour la liberté des femmes avec notre tronçonneuse. Poutine et Gundyaev, les Femen reviendront bientôt ! »
Source : Une activiste de la «Femen» recherchée pour «hooliganisme»
Crédit photo : Femen
Voir la vidéo d'Inna Shevchenko tronçonnant une croix à Kiev :
Ukraine : des féministes topless torturées par des agents du KGB
Pussy Riot : le groupe punk torturé par un procès illégitime
JO de Londres 2012 : des féministes seins nus contre les islamistes