Si vous voulez avoir recours à une FIV, n’attendez pas trop longtemps, semble indiquer cette étude australienne menée par l’Université NSW (New South Wales). Basée sur des statistiques nationales de 2011 en Australie et en Nouvelle-Zélande, cette recherche fait écho à un problème majeur, en matière de procréation médicalement assistée (PMA) : le nombre croissant de femmes plus âgées à la recherche de traitements pour la fertilité, et l’efficacité limitée de ceux-ci.
« Il est important de commencer à construire sa famille le plus tôt possible », affirme Elizabeth Sullivan, professeur à l’Université NSW et auteur de l’étude. En effet, les chances d’avoir un enfant après un cycle de FIV, toutes classes d’âge confondues, s’élèvent à 21%. Après 5 essais de FIV, elles montent à 40%. Mais lorsqu’on retire de ces statistiques les femmes de plus de 35 ans, on atteint 50% de chances de succès après 5 tentatives.
« Ce sont des résultats très intéressants qui prouvent l’intérêt de commencer un traitement le plus tôt possible », commente le Professeur Sullivan. Pourtant, les femmes de plus de 40 ans sont de plus en plus nombreuses à avoir recours aux traitements de type FIV, et représentent 25% de la clientèle des cliniques spécialisées dans la fertilité.
En Australie, une naissance sur 25 résulte d’une démarche de PMA. En France, c’était une naissance sur 20 en 2003, soit 5% des enfants. En ce qui concerne la FIV, les chances de réussite dans l’Hexagone sont comprises entre 20 et 25% par cycle, mais diminuent drastiquement avec l’âge : une femme de 38 ans a 12% de chances de succès, contre 9% pour une femme de 40 ans. Mais ces techniques ne cessent de progresser, et des chercheurs promettent que d’ici une trentaine d’années, la FIV sera plus efficace que la reproduction naturelle.