La poitrine s’admire, attire et fait fantasmer, elle fait aussi mieux jouir. Au-delà de la chair abondante, appétissante, pulpeuse, excitante et rassurante à la fois, elle joue un rôle crucial dans la jouissance féminine. Du stade foetal jusqu’au début de l’adolescence, elle se développe de la même façon chez les garçons et chez les filles, ce qui fait la différence ensuite, ce sont les hormones. A l’âge adulte, le mamelon est sensible chez l’un et l’autre partenaire, mais les seins protubérants de la femme le sont plus encore, grâce aux oestrogènes et à la progestérone. Quelle que soit leur taille, ils ont en principe la même sensibilité, quoiqu’une théorie veut que les petits seins réagissent plus vite ayant moins de tissu adipeux.
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Les médecins américains Roy Levin et Cindy Meston indiquaient dans un article publié dans le Journal of Sexual Medicine, que 82 % des femmes avaient plus de désir après une stimulation des seins. Les glandes apocrines dans l'aréole des mamelons produisent des hormones qui peuvent augmenter de manière subliminale l’attraction du partenaire. La libération d’endorphines, d’ocytocine, de prolactine et de testostérone entraîne une vague d'excitation sexuelle qui fait augmenter la taille des seins (jusqu’à 25%) et accélère le flux sanguin vers le clitoris et les zones du vagin. Lorsque le clitoris est gorgé de sang, la lubrification vaginale augmente et prépare à l'entrée du pénis. Pendant la stimulation des mamelons de grandes quantités d'ocytocine sont libérées, qui détendent et éloignent stress et anxiété. Le stimulus fonctionne avec caresses et baisers, mais pas seulement.
Selon les jours et les humeurs, les femmes aiment qu’on suce leurs mamelons, qu’on les mordille, qu’on les titille, qu’on les tiraille, qu’on les chatouille … Les pincer nécessite un savoir faire : il faut prendre un téton entre le pouce et l'index en pressant doucement et tenant la pression. Si des manifestations de plaisir se font sentir, il est possible de presser plus, par palier, pour que le plaisir ne se transforme pas en douleur. La pression pousse le sang hors du mamelon et en relâchant, le sang revient et crée pour certaines une sensation intense qui varient selon que l’on relâche lentement ou rapidement. Des glaçons qui durcissent le téton, au savon dans la douche dont la chaleur augmente la pression sanguine, le chaud et le froid apportent leur lot de sensations. Certains experts dans l’art de l’excitation lèchent le sein en tous sens puis soufflent sur la salive déposée, ce qui peut faire grimper aux rideaux leurs partenaires. D’autres font trembler avec un simple souffle chaud.
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Aux Etats-Unis, c’est le « motonautisme » qui fait fureur actuellement : le partenaire place son visage (notamment la bouche) entre les seins de la femme et le secoue rapidement d’un côté à l'autre en poussant des « brrr » (le nom venant de ce que le son qui en résulte est similaire à celui du moteur d’un hors-bord).
Qu’importe ce qui provoque l’ivresse, ce qui compte c’est que la stimulation continue pour que l'ocytocine afflue dans le sang. Les effets sont particulièrement intenses les 5 premières minutes (ils peuvent durer une bonne heure) et permettre des orgasmes utérins plus profonds. En 2011, des femmes ont acceptées d’être stimulée sous IRM : col de l’utérus, clitoris, vagin et mamelon, 30 secondes à chaque fois, avec 30 secondes d’arrêt. La stimulation du mamelon active exactement la même zone du cortex que lorsqu’il y a stimulation du clitoris ou du vagin. C’est sans surprise puisque les femmes peuvent jouir de la seule stimulation des seins.
Comme quoi ils ne sont pas là que pour la vitrine ! Seins plaisir.