Llanbradach, ses coquettes maisonnées nichées dans un val boisé, sa gare, ses deux pubs, ses 4.600 âmes et...ses têtes blondes au comportement inquiétant. Des enfants âgés d'à peine six ans organiseraient dans la cour de récréation de l'école primaire des jeux « extrêmement violents causant des blessures » et comprenant « des simulations de viol et de rapports sexuels ». Ce n'est pas tout : les galopins auraient également évoqué la prise de drogues.
Morian Morgan, le proviseur de l'école, s'est alarmé de cette débauche plus que précoce. Il ne fait aucune doute, à ses yeux, que la violence dans les jeux vidéo est à la source des maux qui touchent ses élèves. Et pas n'importe quel jeu : il s'agirait, selon lui, de GTA 5. « Je croyais que le jeu de Rockstar n'était pas si mauvais que ça, qu'il ne s'agissait que de quelques gros mots et de fusillades...jusqu'à ce que je regarde sur Internet de quoi il en relevait réellement », confie le directeur au South Wales Argus.
Face à une supposée montée de la violence et tout particulièrement celle des enfants, les jeux vidéo sont souvent montrés du doigt. À tort ? Il semble que ce soit le cas ici. Si GTA 5 a bien inspiré ces bambins, ne faudrait-il pas mettre les parents au coin, avec un bonnet d'âne de surcroît ? Le contenu du dernier jeu de la série des GTA est clairement signalé sur la boîte de jeu. Des logotypes sans équivoque annoncent un jeu « violent » au « langage grossier », sans compter qu'il est clairement déconseillé à un public âgé de moins de 18 ans.
La faute aux parents, donc ? Pas pour Morian Morgan qui plaide la naïveté de leur part et ne souhaite pas les blâmer. Une position potentiellement dangereuse puisqu'elle légitime la négligence et excuse les parents quoi qu'il arrive. Il est ensuite facile de cibler les jeux vidéo, surtout ceux dont le message ne peut être perçu par un public manquant de recul. C'est le cas de GTA 5 : un joueur averti saura apprécier le second degré et la critique de la société et du rêve américains. Un enfant n'y verra a contrario que de la violence gratuite. Aux parents de veiller à ce que la boîte de jeu atterrisse entre de bonnes mains !