L'Inde n'en finit pas d'être secouée par des affaires d'agressions sexuelles à l'encontre des femmes. Après le viol collectif, fin août, d'une jeune photojournaliste de 23 ans à Bombay, le Daily Mail rapporte cette fois-ci la sordide histoire d'une fillette de six ans, contrainte par le Conseil des anciens de son village d'épouser le fils de son violeur, âgé de huit ans.
Séquestrée et abusée sexuellement par un homme de quarante ans il y a une quinzaine de jours, la petite fille s'était par la suite confiée à ses parents. Ces derniers, plutôt que de se rendre à la police pour dénoncer les faits, se sont plaints auprès du Conseil des anciens de leur village Keshavpura. Et, plutôt que de condamner l'agresseur et de le dénoncer aux autorités, le Conseil a trouvé comme solution, « pour laver l'honneur de la famille de la fillette », de contraindre cette dernière à épouser le fils de son agresseur.
Si la famille de la fillette a rejeté la décision prise par le Conseil des aînés du village et a fini par porter plainte au poste de police de Kota, la ville voisine de Keshavpura. L'agresseur a depuis été arrêté et les membres du Conseil des anciens contraints de coopérer à l'enquête. Un porte-parole de la police a d'ailleurs fustigé l'attitude des Anciens, qui continuent de faire primer les traditions sur la justice : « L'homme a enfermé la fillette dans une pièce et l'a violée. Au lieu d'enregistrer une plainte au poste de police, les aînés appartenant à la caste de la jeune fille ont préféré taire les faits et convoquer un conseil de village. »
Le Rajasthan, État au Nord-Ouest de l'Inde, est l'un des plus conservateurs et des plus pauvres du pays. Bien qu'illégaux depuis 1929, les mariages entre très jeunes enfants y sont toujours fréquents. Selon un rapport de l'Unicef de 2007 intitulé « Situation des enfants dans le monde », 46% des jeunes Indiennes sont mariées avant 18 ans.
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