Chaque année, en France, 220 000 femmes, de tous les âges et de tous les milieux, ont recours à l'IVG. Au total, plus d'une Française sur trois y aura recours dans sa vie. Mais face à la qualité de l’information sur l’avortement parfois « fallacieuse ou erronée » diffusée par des sites anti-IVG, le gouvernement a décidé de lancer samedi, dans le cadre de la Journée internationale pour la dépénalisation de l’avortement, le premier site officiel d’information sur l’IVG. « La prolifération d’informations souvent trompeuses et culpabilisantes pour les femmes, y compris sur des sites bien référencés sur la question de l’IVG est de nature à porter atteinte à la liberté de choix des femmes », explique dans un communiqué Najat Vallaud-Belkacem. Un phénomène d’autant plus inquiétant pour la ministre, que selon l’enquête de l’INPES sur les usages d’Internet, plus d’un tiers des 15-30 ans utilisent Internet pour des questions de santé. Et pour 80% d’entre eux, toutes les informations recueillies y sont crédibles.
Ce site permettra ainsi « à chaque femme de disposer des informations utiles pour éclairer son choix », a précisé la ministre des Droits des femmes. Démarches, délais, droits pour les mineurs, coût, anonymat, lieu de rencontres ou autres sites donnant une information fiable, y seront répertoriés. « Il oriente les femmes vers les professionnels formés pour bénéficier de renseignements sur les lieux accessibles, pour une information ou un acte d’IVG, ou pour une écoute », écrit la ministre. Un site qui a pour objectif d’être classé « parmi les 10 premiers présents sur les moteurs de recherche » sur cette thématique, afin de contrer les sites de lobby anti-avortement souvent très bien référencés et dont la nature n’apparaît souvent pas clairement. La ministre a par ailleurs précisé qu’elle souhaitait soutenir les sites fiables « non-orientés sur le sujet » (comme ivglesadresses.org, planning-familial.org, ou encore choisirsacontraception.fr) en les aidant dans leur stratégie de référencement. Par ailleurs, le gouvernement étudie la mise en place d’une ligne téléphonique gratuite d’information.
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