Sur Internet, ce n’est pas toujours la meilleure information qui l’emporte. Sur un sujet sensible comme l'avortement, la ministre des Droits des femmes veut s’assurer que les internautes disposent d’une information fiable. Dans un entretien accordé à l’AFP, Najat Vallaud-Belkacem explique qu’actuellement aucun site officiel n’existe sur l’avortement, et que les portails existants peuvent s'avérer « extrêmement trompeurs » pour certains. La ministre expose par exemple le cas du site www.ivg.net. Lorsqu’on tape « IVG » dans le moteur de recherche Google, on le trouve en deuxième position. Il a toutes les apparences d’un site officiel. Présenté comme « centre national d’écoute anonyme et gratuit » et comme « centre de documentation médicale sur l’avortement », il abrite en fait une association qui met en garde contre les risques liés à l'avortement et les troubles psychologiques qu’il entraîne. Le site propose même un numéro vert d’écoute.
Afin d’éviter la diffusion d'une information biaisée, la ministre estime que le gouvernement doit « soutenir des sites plus respectueux de ce droit fondamental [le droit à l’avortement, ndlr] ». Parmi ceux-ci, le planning familial, qui aurait « perdu du terrain sur Internet » comme quelques autres associations, certainement faute de budget pour se payer les précieuses premières places dans les pages de résultats. « La question qui se pose est celle du référencement » des sites, avance la porte-parole du gouvernement, qui annonce une rencontre au début du mois de février avec le planning familial, l’Ancic (Association nationale des centres d’interruption de grossesse et de contraception) et la Cadac (Coordination des associations pour le droit à l’avortement et à la contraception). Objectif : élaborer une stratégie Internet pour apporter une information neutre et officielle aux internautes, et peut-être créer une ligné d’écoute labellisée.
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