Jacques Chirac va bien. Lundi 17 février au soir, l'ancien président de la République a été brièvement hospitalisé à l'hôpital américain de Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine), a confié une source proche du gouvernement à l'AFP.
L'ex-chef de l'État, 81 ans, a vraisemblablement subi « une violente crise de goutte », qui a nécessité quelques examens. Son état de santé ne présente toutefois « aucune urgence vitale », a précisé son entourage.
D'après Francetvinfo, une ambulance du Samu et deux motards de la police étaient stationnés devant le domicile de Jacques et Bernadette Chirac, quai Voltaire à Paris, peu avant 20 heures. L'ambulance a ensuite été transféré Jacques Chirac à l'hôpital pour effectuer quelques « vérifications d'usage » et se voir « administrer des calmants ». Selon la source proche du gouvernement citée par l'AFP, l'ex-président était en grande souffrance et ne pouvait se déplacer.
Après avoir subi plusieurs examens, Jacques Chirac a finalement pu regagner son domicile vers 23 heures. « C'est douloureux mais sans gravité », a déclaré l'entourage du président à l'agence Reuters. « Il avait mal à la jambe depuis deux jours. Apparemment, c'est une crise de goutte qui le fait beaucoup souffrir », a-t-il ajouté, précisant que ce n'était pas la première fois que Jacques Chirac subissait une crise de goutte d'une telle intensité.
Diminué depuis un accident vasculaire cérébral en septembre 2005, Jacques Chirac s'est fait plutôt discret ces derniers mois, étant victime, d'après ses proches, de « pertes de mémoires » et d' « absences » répétées. Le 21 novembre dernier lors de la remise du Prix de sa fondation, l'ancien président était apparu affaibli et ne s'était pas exprimé publiquement.
Début décembre, il avait été hospitalisé une semaine à la Pitié-Salpêtrière pour une « intervention rénale ». Le 22 janvier dernier, son épouse Bernadette Chirac avait déclaré penser que Jacques Chirac ne parlerait désormais plus en public. « Par moment, il est gêné par sa mémoire, d'où la nécessité de lire et de recevoir des visites, il en reçoit beaucoup [...], des visiteurs gentils, généreux, qui lui parlent de sujets qui l'intéressent », a-t-elle déclaré, avant d'ajouter qu'elle ne pensait pas que son mari était atteint de la maladie d'Alzheimer, même si elle concédait « une toute petite baisse de sa mémoire, surtout par moments, c'est très variable ».