"Je suis très bien comme ça en fait" : 1 personne sur 5 est célibataire, et pour les femmes, c'est "la liberté !"

Le célibat, c'est plus fort que toi ?

En France, une personne sur cinq est célibataire, nous apprend un éclairant reportage de France 2. Mais loin du blues, les principales concernées le vivent plutôt bien. Surtout les femmes, qui voient là une forme de libération. Emancipation des pressions sociales, des injonctions : au couple, à la maternité, à la vie trop bien rangée... Qui a dit Patriarcat ?

C'est d'ailleurs ce qu'explique face caméra Louise Amara, podcasteuse féministe revendiquant ce célibat décomplexé dans son quotidien. Elle s'en réjouit : "Je n'ai pas de compromis à faire. Je suis libre de mes journées, de mes soirées, de mes nuits...". Cela nous évoque le "Eingleði", ce concept venu d'Islande qui désigne "la joie d'être célibataire", tout simplement. Une philosophie de self love.

D'ailleurs, selon une étude de Meetic s'attardant sur la santé de 875 "célibs" français, âgés de 18 à 64 ans, 73% se disent "épanouis" par cette situation relationnelle. Cela vient tordre le bras à bien des préjugés sur le célibat. Mais ce n'est pas tout...

Etre une femme célibataire, est-ce "vivre libre", comme le chante Angèle ? La même qui d'ailleurs, dans une autre ritournelle, se dit "Solo". Et bien, disons que tout dépend des expériences et des sensibilités.

"Entre ceux qui le subissent et ceux qui le revendiquent, le célibat devient de plus en plus un nouveau mode de vie", observe en tout cas France 2. Tant et si bien d'ailleurs que ce sont justement des célibataires - ou célibattants comme l'énonçaient les ringards d'antan - que Louise Amara invite régulièrement dans son podcast dédié. 

Cependant, les complexes perdurent...

"C'est surtout difficile de l'affirmer quand on est une femme, d'être célibataire !... À tous les âges de la vie, elles vont porter le poids des injonctions sociales. Pour être une femme complète, il faudrait être avec quelqu'un", considère à ce titre auprès de France 3 l'érudite Eugénie Adam, psychologue clinicienne. "L’image que l’on vous renvoie est parfois celle d’un individu marginal, anormal ; beaucoup peinent à croire que cela puisse être un choix délibéré".

Et pourtant, on devrait s'en détacher joyeusement alors que la plus mythique des célibataires fictives fête ses 25 ans d'existence : Bridget Jones. Alors que sa quatrième aventure au cinéma supplante déjà Barbie (on vous explique pourquoi ici) ses héritières au sein de la pop culture sont venues populariser à l'unisson une vision parfois mélancolique mais surtout burlesque et authentique du célibat au féminin. 

Pourquoi les femmes célibataires devraient-elles à tout prix "se poser" ? 

On s'était interrogé sur Terrafemina. Concluant : "Le célibat est parfois un choix épanouissant, parfois une phase que l'on subit douloureusement. Et parfois un état sur lequel on ne projette pas grand-chose, et qui ne résume en rien notre identité. En creusant un peu du côté du champ lexical de "se poser", on trouve le mot "se calmer"....

"Devenir "calme". Et ses antonymes : "enragé", "affolé", "anxiété", "éperdu". Ça en dit long sur l'image collective qu'on a de la single life. Et l'ennui absolu qu'on accole au couple".

"Ce qu'il faudrait plutôt se souhaiter, au lieu de "se poser", c'est de vivre comme on le souhaite. On peut être plus heureuse en couple, et tant mieux, ou non, et ce n'est pas grave. On peut être plus heureuse célibataire, et tant mieux, ou non, et ce n'est pas grave. L'important reste de savoir que rien ne nous définit si on ne veut pas l'être, aussi oppressante la société puisse-t-elle paraître. Et puis de marteler sans retenue que, non, solo ou duo, on ne se "posera" pas".