Traditionnellement, le biathlon est l’une des disciplines qui apporte à la France le plus grand nombre de médailles aux Jeux Olympiques d’hiver. A Sotchi, après la déception suite à la sixième place de Martin Fourcade, lors de sa première épreuve, les tricolores compteront ce dimanche 9 février sur Marie Dorin-Habert pour ramener la première breloque aux Bleus. Pourtant, il y a encore quelques semaines, la biathlète voyait la Russie de très loin. Le 27 novembre, alors qu’elle était en train de faire son footing matinal à Östersund, en Suède, la jeune femme s’est blessée assez sérieusement après une chute.
« Bêtement je glisse, je tourne, je tombe et j’entends ce craquement sinistre et annonciateur de malheur », explique-t-elle dans un billet sur le site du Figaro. Bilan : entorse de la cheville et rupture ligamentaire. Saison brusquement arrêtée, Jeux Olympiques qui s’inscrivent en pointillés, objectifs de médailles qui s’éloignent… Mais Marie Dorin-Habert se remet petit à petit et rechausse les skis lors du dernier rendez-vous avant les JO, à Antholz, en Italie. La Dauphinoise n’est pas au meilleur de sa forme mais l’encadrement technique décide quand même de l’emmener aux JO Sotchi.
La Dauphinoise de 27 ans arrive en Russie pas trop fatiguée, mais avec un certain manque de repère. Elle qui a gagné déjà cinq médailles mondiales, et qui était numéro 4 mondiale en 2012/2013, visera à Sotchi le seul métal qui lui manque lors d’une Olympiade : l’or. En 2010, à Vancouver, elle avait déjà décroché l’argent en relais et le bronze dans l’épreuve du sprint. Avec Anais Bescond et Marie-Laure Brunet la France devrait bien figurer dans ce sprint de 7,5 kilomètres, première épreuve des Jeux Olympiques.
La pensionnaire du club de 7 Laux, elle, ne devrait pas tutoyer les meilleures pour ce sprint mais aura plus de chances de médailles sur les autres épreuves où elle s’aligne à Sotchi : le relais, la poursuite et le 15 kilomètres. « C’est dommage cette blessure. Sans cela, il aurait vraiment fallu compter sur elle [pour le sprint]. Cela dit, on ne doit pas l’enterrer. Sur le 15 km par exemple, il y a une minute de pénalité par balle loupée. Elle peut faire quelque chose », expliquait l’ancien champion Vincent Jay.