Retrouver l’odorat et le goût, son souffle, épargner… L’arrêt du tabac réserve souvent de bonnes surprises - et que l’on soit gros ou petit fumeur, il n’est jamais trop tard pour arrêter, d’autant qu’une grande partie des bénéfices liés à l’arrêt de la cigarette se ressentent presque immédiatement. Mais quelle est la meilleure méthode pour tirer la dernière « taffe » de sa vie ?
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Si vous êtes fumeurs, vous avez sûrement homme dû subir, comme le relève le journal l’Express, le sermon de vos proches. Un mantra qui sans aucun doute ressemblait à quelque chose comme: « Mais on le sait que c’est mauvais ! Qu’est-ce que tu attends pour arrêter de fumer ? ». Ce genre de message négatif est en général peu efficace, voire totalement contre-productif. Selon l’avis de nombreux médecins, la décision d’arrêter ne survient généralement pas en réalisant « ce que l’on perd en fumant ». La différence peut paraître subtile, et pourtant, les plus motivés sont ceux qui adoptent (ou ont reçu) un discours plus positif. Considérez donc ce que vous gagnerez à vous arrêter - pour certains se sera la redécouverte du goût et de l’odorat, pour d’autres la question financière, ou encore les fringues qui sentent (enfin!) la lessive…
Les expériences de vos proches qui arrêtent de fumer, vous en avez probablement entendu un certain nombre. Si selon l’Institut national de prévention et d'éducation (Inpes) rencontrer d’anciens fumeurs peut être utile pour renforcer sa motivation, et échanger quelques « trucs », gardez à l’esprit que du point de vue des professionnels de la santé, chaque fumeur est unique et doit bénéficier d’une approche individualisée. Autrement dit, ce qui a marché pour un ami ne fonctionnera peut-être pas pour vous - et il vaut donc peut-être mieux aller en parler à un médecin. Par ailleurs, si vous avez déjà essayé d’arrêter et repris la cigarette, pas de panique ! L’arrêt définitif survient en moyenne à la cinquième tentative…
L’arrêt du tabac, c’est avant tout une histoire de motivation. Comme le souligne le professeur Nicolas Simon, médecin addictologue et pharmacologue cité par le quotidien La Provence: « Il faut que le fumeur accepte qu’il ne pourra pas s’arrêter d’un coup. Il faut donc travailler sur sa motivation à long terme », explique-t-il. Selon lui, il faut que l’arrêt soit un véritable partenariat avec le médecin, qu’il devra voir fréquemment pour des « entretiens en tête à tête ». Objectif: surpasser les frustrations qui conduisent à en allumer une, malgré l’intention d’arrêter.
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Du coup, arrêter la cigarette ne s’improvise pas - mais en supprimant ou en dépassant peu à peu toutes les situations où il est impossible de ne pas allumer une clope, il est possible d’y arriver dans de bonnes conditions. Si l’envie survient malgré tout, on peut se remémorer ces chiffres: arrêter la clope plus de dix ans remet le corps en état - au bout de quinze ans, les statistiques ne permettent même plus de différencier les anciens fumeurs des autres sur la prévalence de cancers ou de problèmes cardiaques. En arrêtant, on peut donc remettre son corps à neuf !
Prendre quelques kilos lors du sevrage tabagique est normal, mais cela ne dure pas forcément sur la durée. À ce sujet, le site Top Santé explique cette prise de poids: on gagne des kilos, bien sûr, à cause du report sur le nourriture qui “compense” la souffrance liée au sevrage tabagique. Mais aussi parce que la nicotine contenue dans les cigarettes brûle des calories en se métabolisant. Ainsi, en moyenne lors du sevrage, 70% des personnes prennent entre 3 et 4kg alors que 30% des personnes ne sont pas affectées par l’arrêt du tabac.
Mieux vaut donc se préparer un temps à la diète: adieu fromage, chips, cacahuètes, et autres biscuits. Si vous avez envie de sucreries, optez de préférence pour des chewing-gums sans sucre. Et si c’est vraiment trop dur, vous pourrez facilement vous procurer des substituts nicotiniques en pharmacie.