Ca fait des mois qu'on vous l'annonce : notre célibattante préférée est enfin de retour dans un quatrième opus aussi attendu que redouté, et la bande annonce de cet opus vient tout juste d'être mise en ligne.
Bridget Jones is back pour cette nouvelle aventure, toujours sous les traits de Renée Zellweger. Qui dans ce film intitulé Bridget Jones : folle de lui, ou dans la langue de Shakespeare Bridget Jones : Mad about the boy, s'aventure dans des territoires inexplorés : les applis de rencontre, la crise redoutable de la cinquantaine et... Le cliché volontiers réapproprié de la "MILF" ou "cougar", puisqu'elle s'énamoure, tenez vous bien, d'un quasi trentenaire, en la personne de l'acteur britannique Leo Woodall.
Il a 28 ans, Renée Zelwegger en a 55.
Plus de 20 ans d'écart les séparent - comme la célèbre comédie romantique avec Pierre Niney et Virginie Efira. Et devinez quoi, cela dérange beaucoup les internautes.
Florilège de réactions relous sur les réseaux sociaux suite à la diffusion de cette bande annonce : "C'est bizarre", "Pourquoi toutes ces vieilles femmes récemment dans les films et cet écart d'âge ?", "Qu'est-il arrrivé au personnage de Mark ?", "Là, on est carrément dans le Cougar Cinematic Universe !", "Pourquoi le mec est si jeune ?", "Oh non Bridget, pas ça !". On vous épargne les pires par générosité.
Rappel des faits : dans de trop nombreuses romances, qu'elles soient françaises ou anglophones, mais aussi des films qui n'ont rien à voir avec la love story, l'écart d'âge entre personnages masculins et féminins est terrible. Cela ne va naturellement que dans un sens. Pourquoi les actrices sont toujours (beaucoup) plus jeunes que leurs partenaires ? On a exploré ce sujet pour vous dans cette longue enquête.
29 ans d'écart entre Sean Penn et Emma Stone dans Gangster Squad, 27 entre Harrison Ford et la regrettée Anne Heche dans Six jours, sept nuits, 20 ans entre Kevin Spacey et Mena Suvari dans American Beauty, 28 entre Emma Stone (encore elle) et Colin Firth dans Magic in the Moonlight, 17 ans de différence entre Daniel Craig et Léa Seydoux dans Spectre, quatre énormes décennies de différence entre Sean Connery et Catherine Zeta-Jones dans le film d'action Haute Voltige, trente-deux ans qui séparent Liam Neeson d'Olivia Wilde dans la rom'com' Puzzle, on pourrait continuer à l'infini.
Mais qui s'est offusqué de ça au juste ?
Dans cette enquête détaillée, on vous explique pourquoi désormais le vent a tourné à Hollywood : des icônes comme Nicole Kidman, Laura Dern, Gwyneth Paltrow, Anne Hathaway, se réapproprient l'image de la "MILF", qu'elles érigent en force, dépourvue des fantasmes sexistes habituels, et inversent sérieusement la donne niveau écart d'âge. Comme pour interroger un système où le déséquilibre se place toujours du côté de l'homme. Il semblerait que Renée Zellweger, quinquagénaire, marche sur leurs pas. On appelle ça un double standard.
Une énième polémique pour la saga ? Enième, car la saga n'est plus si chérie par le public. On vous le raconte dans ce coup de rétro détaillé, mais le premier "Bridget" est désormais réévalué... A la baisse.
"Dans Le Journal de Bridget Jones, le personnage de Renée Zellweger est constamment critiqué pour son apparence et qualifié de 'dodue' ou de femme en surpoids, malgré un poids d'environ 60 kg. Elle se décrit comme ayant "des fesses de la taille du Brésil "...", fustige par exemple le Guardian à propos de ce premier opus qui ne vieillit pas si bien. Même sa créatrice, la romancière Helen Fielding, semble choquée par quelques passages du film, jugés grossophobes et sexistes.
Ce nouveau chapitre sauvera-t-il la mise ?