Ces dernières années, aux Etats-Unis, les prénoms bizarres étaient à la mode chez les enfants de stars. Ainsi, Gwyneth Paltrow n'a pas hésité à baptiser sa fille Apple et le guitariste Frank Zappa a appelé sa fille Moon Unit and Diva Thin Muffin (comprenez "Unité de lune et diva aux muffins gras"). Du côté les garçons, l'excentricité est également au rendez-vous avec notamment le cuisinier Jamie Oliver qui a appelé son garçon Buddy Bear, la chanteuse Ashley Simpson a opté pour Bronx Mowgli (oui, oui, ça se traduit bien par "Mowgli du Bronx") et le rappeur 50 Cent qui a craqué pour Marquise (et viril avec ça). La mode des prénoms neutres va-t-elle sauver les futurs bébés de stars ?
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Et le coup de coeur US du moment est sans conteste "James", le prénom de la fille de Blake Lively et Ryan Reynolds, née en décembre 2014. Le fait que l'ex-héroïne de Gossip Girl soit elle-même dotée d'un prénom neutre aurait-il influencé le couple ? Même choix de prénom du côté de la mannequin Coco Rocha et de sa fille Ioni James (deux prénoms mixtes pour le prix d'un). Pourtant, James est un dérivé de Jacob, qui ne sonne pas non plus franchement mixte. Cela dit, il peut toujours être adouci du surnom de "Jamie", comme l'ont fait les actrices Jamie Anderson ou Jamie Lee Curtis.
Mais si James semble plébiscité par les mamans de petites filles, le prénom neutre en général est mis en vedette par la planète people en ce moment. Ainsi, Mila Kunis et Ashton Kutcher ont nommé leur fille Wyatt (nom de famille anglo-français à l'origine), Kim Kardashian et Kanye West ont choisi North (cette dernière aurait aussi bien bu entrer dans la caste des prénoms chelous). Et, d'après le Daily Mail , il semblerait que 16 fillettes se soient appelées Wyatt l'année dernière aux Etats-unis contre 8500 garçons tout de même, mais, selon le site internet de noms de bébé nameberry.com, la tendance unisexe de Wyatt commencerait à s'étendre jusqu'au Royaume-Uni.
Elle-même baptisée d'un prénom mixte, le mannequin australien Robyn Lawley a choisi de léguer cette neutralité à sa fille, Ripley, née en février 2015. Une décision qu'elle compte bien étendre également aux jouets et vêtements de la fillette comme elle le déclarait lors d'une interview au magazine Brands Exclusive: "Je pense que nous nous cloisonnons trop les genres par les jouets et passe-temps."
D'ailleurs, si les prénoms masculins ont la côte chez les stars, il semble que celles qui en aient été pourvues avant l'heure, telles que Cameron Diaz et Taylor Swift, ne s'en soient pas trop mal tirées malgré tout. Voire même très bien.
Pourtant, d'après les fondateurs de nameberry.com constatent qu'une fois un prénom masculin massivement donné à des filles, les parents auront tendance à ne plus le choisir pour leur futur garçon. Et d'ailleurs, si le processus fonctionne dans ce sens, à quand les Juliette et les Rose chez les petits boys ?
Autre problème de cette "neutralité" : il peut être parfois difficile de savoir si un bébé est une fille ou un garçon lorsqu'il est tout petit. Du coup, certains parents pourraient être tenté de mettre le paquet sur le rose et les petites barrettes dans les cheveux pour éradiquer tout doute. La neutralité n'est plus franchement au rendez-vous.
En France, les prénoms bizarres ont aussi fait leur apparition. Hélas pour certains parents et fort heureusement pour leur progéniture, dans l'Hexagone, la législation est plus stricte sur le sujet. Ainsi, des parents se sont récemment vu refuser les prénoms "Nutella", "Fraise" et "Patriste" au nom de "l'intérêt de l'enfant". En sera t-il de même avec les prénoms neutres ? Car, si certains prénoms sont considérés comme mixtes en France (comme Paul(e), Marcel(le), Pascal(e), Gabriel(le), Frédéric(que), Raphaël(le) ou Camille), il semble que ce ne soit pas demain la veille que l'on croise des petites filles prénommées Lucas, Léon et Matteo.
Mais, que ceux qui désirent à tous prix faire dans l'originalité se rassurent, une autre option s'offre désormais à eux : inventer le prénom de son futur enfant. En effet, depuis le 1er janvier, moyennant la coquette somme de 27 000 euros, une entreprise suisse spécialisée dans le "naming" vous propose de dégotter un prénom unique à votre bébé. Et, vu le coût, espérons qu'il n'ait pas envie de changer de sobriquet pour un prénom plus basique à sa majorité...