C'est sur le plateau de Mesdames Média, ce vendredi 17 janvier, que Sylvie Tellier s'est confiée à Maïtena Biraben sur son départ de la direction générale de Miss France. Élue Miss France en 2002 puis directrice générale de la société de 2007 à 2022, elle a quitté ses fonctions suite à l'assouplissement des règles du concours.
Interrogée sur ces nouvelles règles de sélection pour les Miss, Sylvie Tellier ne semble pas avoir changé d'avis, confiant à Maïtena Biraben : “Si vous avez envie de le faire aujourd’hui vous pouvez”. Et d’ajouter : “Je ne sais plus quels sont les critères aujourd’hui”.
En 2022, les règles pour se présenter à l’élection de Miss France ont en effet été assouplies, enlevant notamment l’âge limite de participation à 24 ans. Une décision qui a permis à Angélique Angarni-Filopon, âgée de 34 ans, d’être élue comme nouvelle représentante de la France en décembre 2024. Un âge qui a même fait polémique sur les réseaux sociaux, comme on vous en parlait en décembre dernier. Ce ne sont pas les seuls critères qui ont été changés, désormais les femmes avec des enfants, pacsées ou mariées peuvent se présenter, ainsi que les femmes avec un tatouage visible et les femmes trans.
Si certains voient ces évolutions comme quelque chose de positif qui permet à ce concours daté d’offrir un petit peu plus d’inclusivité, ce n’est pas le cas de tout le monde, comme Sylvie Tellier qui considère qu’il faut un “cadre”.
A la question de Maïtena Biraben : “Vous n’aimez pas trop que ce soit moins tenu ?”, l’ancienne Miss répond : “C’est plus général que ça, je fais partie de ceux qui pensent que la société va mieux quand il y a un cadre, quand il y a des règles” et va même jusqu’à asséner que “trop de liberté tue la liberté”. Des propos qui sont loin de faire l’unanimité, Sylvie Tellier semblant préférer le conservatisme à l’inclusivité, comme le relève l’influenceuse @niemesia sur TikTok.
Dans les commentaires, on sent bien que les internautes sont partagés, certains trouvant son discours dépassé : “Dommage je l'aimais bien”, “Incroyable cette peur de la déconstruction... Ce conservatisme crispé...ce retour au "cadre"... C’est déprimant…”. Tandis que d’autres semblent d’accord : “Elle a raison, chacun ses valeurs”, “Elle a raison, avant le concours était tellement classe. Là ça a l’air n’importe quoi”.
Ces débats s'inscrivent dans un contexte plus large de remise en question des concours de beauté. À l'heure où la société évolue et où des pays comme les Pays-Bas décident de ne plus organiser ce type d'événement, jugé comme n'étant "plus d'actualité", les propos de Sylvie Tellier semblent aller à contre-courant des évolutions sociétales.