Le président américain, Barack Obama et son homologue russe, Dimitri Medvédev ont officiellement décidé de poursuivre les négociations sur le bouclier antimissile en Europe de l’Est, car étant, à leurs yeux, un sujet épineux qui prendra beaucoup de temps et exigera un travail technique.
Cependant, au début du sommet sur la Sécurité qui se tient aujourd’hui à Séoul, les microphones laissent passer beaucoup plus qu’un simple dialogue. En oubliant qu’ils pouvaient être entendus, les deux présidents ont tenu une discussion qui s’était transformée en une anecdote dans laquelle Obama demande au président sortant russe de dire à son successeur, Vladimir Poutine de lui donner un peu de « marge » et d’attendre qu’il soit réélu à la tête de la maison blanche pour arriver à un accord sur le bouclier.
Une partie de la conversation a ainsi été captée par les microphones et enregistrée par la presse à Séoul selon le Washington Post. Ainsi va la discussion des deux hommes: « Tous les sujets, surtout celui du bouclier peuvent être résolus, mais il est important que Poutine me donne une marge. » déclare Obama. Medvedev lui rétorque : « Oui je comprends. Je comprends ton message concernant la marge ». Obama reprend : « C’est ma dernière élection. Après cela, j’aurai plus de flexibilité » « C’est entendu. Je lui transmettrai cette information » conclut son homologue russe.
Soulignons que ce n’est pas la première fois que les microphones jouent un sale tour au président américain. La dernière en date fut celle du sommet du G-20 avec le président Nicolas Sarkozy, quand des journalistes ont pu entendre leur conversation concernant le premier ministre israélien Benjamin Netanyahou.
Dans cette conversation, on pouvait entendre Nicolas Sarkozy lui parlant du premier ministre israélien sur ces termes: « Je ne le supporte pas. C’est un menteur ». Et Obama de rétorquer : « Tu as en marre de lui. Et moi n’en parlons pas. Moi qui dois toujours travailler avec lui ».