« On n’était pourtant pas dans de la pornographie, c’était plutôt quelque chose de potache ». Voila comment Me Pierre Chami qualifie le clip dans lequel à joué sa cliente, Véronique Bonazzola, 50 ans, surveillante dans cet établissement de 1 200 élèves. Un clip « potache » qui n'était pourtant pas du goût du collège catholique de Juan-les-Pins, dont la direction a été informée en avril dernier par des parents choqués par les propos et les images.
Dans le clip, Véronique Bonazzola joue une femme « qui s’amourache d’un jeune, plonge dans un jacuzzi en maillot de bain, et finit par se faire jeter sur l’air de 'j’avais la verge dure jusqu’à ce que je vois ses vergetures' », résume Libération. La vidéo, jugée par l'établissement comme « incompatible au regard de la nature du travail de cette personne et du règlement intérieur », avait conduit au renvoi de la surveillante.
Soutien des élèves de l'établissement
Le conseil des prud’hommes de Grasse a pourtant estimé, dans un jugement rendu le 29 août, que son licenciement pour « faute grave » était « sans cause réelle ni sérieuse ». Son employeur – qui connaissait son activité à titre privé de comédienne – n’ayant jamais adressé « la moindre mise en garde […] sur les risques éventuels d’une telle activité au regard de ses obligations professionnelles », précise le conseil des prud'hommes. L’Organisme de gestion de l’enseignement catholique de l’école-collège Notre-Dame de la Tramontane, mis en cause, n’a pas fait appel de ce jugement.
Si les parents se sont montrés réticents, les élèves ont quant à eux manifesté leur soutien à leur surveillante. « Ma cliente est satisfaite qu’on reconnaisse sa liberté d’expression. Cette affaire l’a meurtrie, a témoigné Me Chami. Elle sortait d’un cancer, alors ce travail à mi-temps au collège, c’était une fenêtre sur la jeunesse, ça lui donnait de la lumière ». Le montant des réparations dues par l'établissement à son ancienne surveillante n'a pas été rendu public.
Début octobre, on apprenait également qu'aux États-Unis, une enseignante d'espagnol, qui avait posé nue dans Playboy, n'avait pas été licenciée par son établissement. Les photos de la jeune femme, prises en 2011 alors que cette dernière n'enseignait pas encore, ne permettaient pas d'envisager une sanction.
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